Écrivain, traducteur et éditeur (Bayard puis P.O.L), Frédéric Boyer est connu pour ses relectures contemporaines d’écrits anciens. Il a notamment dirigé l’édition de la Nouvelle Traduction de la Bible (Bayard 2001). Depuis quelques années, avec l’illustrateur Serge Bloch, il s’attaque aux textes fondateurs de l’Ancien Testament, les réécrivant pour l’un, les dessinant pour l’autre. Dans cet ouvrage récent, ils nous convient à une immersion visuelle dans la Parole de Jésus.
Poésie engagée, poésie philosophique et spirituelle, poésie politique… Pierre Santschi, ex-député au Grand Conseil vaudois -vert devenu hors parti-, a pris la difficile voie d’exprimer ce qu’il pense et ce qu’il croit en stances classiques, en alexandrins et autres métriques. Dans ces poèmes et pamphlets, il ne mâche pas ses mots pour fustiger les «élites» suisses, les partis, la corruption, etc. Il nous parle de justice, de «blablacratie», de chômage, de climat, de culture, d’économie, des limites de la croissance, de populisme, des pouvoirs… mais aussi de bonheur, d’enthousiasme, d’essentiel, de beauté, de création et d’univers… pour «rendre grâces à la Source de Vie».
«Qui suis-je? Quel est mon désir? De quoi ai-je peur? Ces trois questions sous-tendent notre participation au système croissanciste, productiviste et consumériste (CPC) qui ravage la Terre.» Ceci résume tout le livre de Michel Maxime Egger, qu’il a présenté en visioconférence le 6 octobre dernier, dans le cadre des conférences proposées par «un auteur, un livre», à laquelle participaient une vingtaine de personnes.
Michel Maxime Egger, Se libérer du consumérisme. Un enjeu majeur pour l’humanité et la Terre, Genève, Jouvence 2020, 158 p.
Lorsque la démence «explose le temps, la logique, qu’elle rétrécit l’espace et rompt le dialogue», qu’elle envahit le champ de l’amour, les questions taraudent celle qui a accompagné son mari dans la maladie pendant dix ans. «Où vas-tu? C’est quoi aimer? C’est quoi un homme lorsqu’il perd la conscience de lui-même? Est-ce qu’il est encore quelqu’un?...» Elle «creuse la matière jusqu’à l’absurde», pour rester debout, vivante.
Christine Rebourg-Riesler
Le crépuscule d’un homme
Les Plans-sur-Bex, Balland 2018,
104 p.
La théologienne Marion Muller-Colard nous entraîne toujours dans les profondeurs du cœur et ne rate pas une occasion pour donner à la réalité un sens pour plus d’humanité. Elle part à la rencontre de Nikola Zaric, sculpteur lausannois décédé en 2017. Voici ce qu’en dit Wikipedia: «Zaric apprécie la frontière floue séparant l’homme de l’animal; il désire créer une relation entre un no man’s land et un animal’s land, entre zoomorphisme et anthropomorphisme, tout en s’efforçant d’allier ses connaissances scientifiques à une approche poétique et artistique.»
Marion Muller-Colard
L’éternité ainsi de suite
Genève/Paris, Labor et Fides/Bayard 2019, 72 p.