L’auteur parcourt et ausculte les principaux textes de l’Ancien Testament où la guerre est présente comme une réalité conciliahistorique, et en tire des réflexions spirituellement nourrissantes. Certes, la guerre est présente, des têtes sont coupées, mais ces épisodes sont repris sous une lumière théologique : Israël est protégé et sauvé par son Seigneur. Cela ne sanctifie pas la guerre dans sa violence destructrice, mais dans ce danger extrême, croire en un Sauveur devient un acte de Foi, conditionné par l’état de religion d’une époque et d’un peuple donnés. Telle est donc la première partie de l’ouvrage.
La seconde partie n’est plus un choix de textes significatifs mais un exposé sur la meilleure façon de les interpréter, et sur l’esprit dans lequel il faut les lire. Or cet esprit est celui de l’Espérance, et l’espérance de l’auteur est celle d’un pacifiste. Mais d’un pacifiste pour qui la paix n’est pas essentiellement le résultat
de tractations politiques ou de règlements juridiques, mais d’abord une libération intérieure qui crée les conditions d’une rencontre désarmante et désarmée avec l’Autre, et qui ouvre des perspectives toutes nouvelles : « La théologie de la liberté montre la Terre promise ; elle éclaire le sens du mot ‹ amour › qui est en soi libérateur, créatif et vif. » Vif comme ce livre à recommander.