En chemin, le moine croise une femme. Jeune et séduisante, sans peurs, sauf celle de sa mort qui pourrait être imminente au vu de la maladie dont elle souffre. Le chartreux se laisse séduire, juste une nuit, avant de retourner se murer à la Valsainte. Le temps de goûter à une vie d’homme ordinaire et de repartir là où l’existence permet de s’habituer à sa fin terrestre en se détachant petit à petit de son emprise : « J’ai voulu croire en un Dieu plus fort qu’elle (la mort). J’ai fini par choisir une vie voisine de la mort », dira-t-il.
Ce récit séduisant laisse perplexe. Trop lisse, trop soigné, trop poétique pour sonner juste, il effleure le sujet plus qu’il ne l’empoigne. Le déroulé est lent, les images silencieuses et belles, mais l’intrigue a le souffle court. Et cède peu de place à la surprise. Cette bande dessinée laisse comme un goût d’inachevé. À l’image de ses personnages attachants, qui ont une vraie présence que le récit exploite mal.