Faisant le point sur ces questions, que des partis comme l’UDC mettent en avant, le livre apporte une vulgarisation raisonnée et raisonnable. Les sciences sociales comme modérateur de la discussion, tel est le choix des auteurs, que l’on ne peut que saluer, tant il éloigne les conflits stériles pour prendre le recul nécessaire lors d’un débat. Cela suffit-il à faire taire les a priori (pas toujours faux d’ailleurs) de café du commerce ?
Très agréable à lire, loin du jargon parfois confiné aux pairs universitaires, le livre pourrait faire état de statistiques plus récentes que celles citées sur la migration en Suisse par exemple (Office fédéral de la statistique, 2009). Et l’on peut regretter que sur une question comme L’aide humanitaire est-elle une nouvelle forme de colonialisme ?, on n’ait pas abordé les cas des (rares) pays non coloniaux (la Suisse, par exemple) et de leurs propres approches humanitaires. Mais on sortirait des lieux communs sur lesquels le livre prend appui aux fins de démythification…