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Willy Vogelsanger

mardi, 30 août 2016 17:14

Alexis Neviaski

NeviaskiAlexis Neviaski, Le Père Jacques - Carme, éducateur, résistant,
Paris, Tallandier 2015, 408 p.

Personnage lumineux au don de soi total lors des pires épreuves, le Père Jacques, héros du film de Louis Malle Au revoir les enfants, nous surprend par sa capacité d'agir sur tous les fronts. L'essentiel demeure son amitié profonde avec Jésus qui façonnera sa manière d'être au quotidien.

lundi, 27 juin 2016 15:36

Un géant de l’Histoire

Marie-Joëlle Guillaume
Vincent de Paul. Un saint au Grand Siècle
Paris, Librairie Académique Perrin 2015, 490 p.

Les engagements tous azimuts de Vincent de Paul entre 1617 et 1660 le décrivent comme un homme d’exception, tant sur le plan civil que dans le contexte religieux de l’époque. Sa foi en la Providence et son humilité en toutes circonstances donnent un relief rayonnant à ses initiatives.
L’historienne Marie-Joëlle Guillaume précise : « De 1633 à 1648, il fait figure d’homme-orchestre de la charité. Au cours de la décennie, il sera à la fois supérieur de la congrégation de la Mission, directeur de Saint-Lazare, supérieur des Filles de la Charité, aumônier général des galères, supérieur de la Visitation de Paris, directeur des Dames de la Charité de l’Hôtel-Dieu, président de la Conférence des Mardis, organisateur et directeur des confréries de la Charité. Quant à la seconde décennie, qui va de la mort de Louis Xlll à la fin de la Fronde, elle est le théâtre d’une extension et d’une ascension remarquables du faisceau de ses activités. » Il se déplace, il écrit, il demeure sur le terrain en contact avec les chefs, la reine, les personnes de haut rang, il garde le souci de rencontrer personnellement les paysans et les pauvres. Il a le don de susciter des bénévoles, de partager ses engagements et d’assurer le suivi dans le détail.
La France de cette période connaît un chaos indescriptible: la guerre de Trente ans, la famine, la maladie et une hécatombe. Vincent de Paul cherche par tous les moyens à obtenir la paix ; il ose des démarches audacieuses. Quant aux Filles de la Charité et aux Lazaristes, ils transforment le tissu social. La lecture de ces innombrables récits donne l’impression d’une révolution silencieuse, avec des ramifications en Italie, dans les Iles Britanniques, en Tunisie et à Madagascar.
Un aspect lumineux transparaît au travers des faits et gestes de Vincent de Paul, qui laissent deviner l’ampleur de son rayonnement : déjà « dans son siècle, les œuvres nées de lui pèsent d’un poids d’humanité que les chiffres peinent à décrire », écrit l’auteure.
Un événement important : la rencontre à Paris, en 1618, de François de Sales et de Vincent de Paul, à l’origine d’une forte amitié, écourtée par le décès de François en 1622. Vincent écrit : « Il avait une si grande bonté que celle de Dieu se voyait sensiblement à travers la sienne. »
Par son souci d’exactitude, l’auteure, spécialiste du XVIIe siècle, nous conduit à travers des situations parfois surprenantes. Son écriture vivante facilite notre immersion dans le temps. Faire route avec Vincent de Paul, ce grand personnage, ce saint du Grand Siècle, c’est retrouver avec beauté sa confiance totale en Dieu et sa sollicitude inconditionnelle envers chacun.

mardi, 02 février 2016 15:18

De la légèreté

Gilles Lipovetsky
De la légèreté
Paris, Grasset 2015, 372 p.

Splendide, cette fresque de la société actuelle ! Avec minutie, précision et compétence, l’auteur nous immerge dans cet univers évoluant au fil des émotions, des découvertes et de la recherche du mieux-être. Après L’ère du vide (1983), L’empire de l’éphémère (1987) et Le bonheur paradoxal (2006), nous cheminons dans le labyrinthe d’une société légère.

mercredi, 04 mars 2015 01:00

Le chaos de la finance

sans couverture 1Jean-François Gayraud
Le nouveau capitalisme criminel
Paris, Odile Jacob 2014, 360 p.

jeudi, 19 décembre 2013 11:24

Une conduite

Rouet 44754Albert Rouet, L'étonnement de croire, Ivry-Sur-Seine, de l'Atelier 2013, 188 p.

Par un regard pertinent sur le monde actuel, Mgr Rouet, évêque émérite de Poitiers, analyse les causes qui génèrent l'indifférence dans tous les domaines : politique, société, religion, etc. Un sentiment d'insécurité saisit l'individu bouleversé par les mutations de toutes sortes. Livré à lui-même, seul parmi les autres, il peine à faire un choix libre et protège sa sphère individuelle. Se méfiant des intrusions extérieures, il se replie sur lui-même, ce qui accroît sa solitude : « Libre, il revendique sa capacité de choisir ; vulnérable, il ne le fait pas », note l'auteur.
Sur le plan religieux, cela conduit à un désintérêt vis-à-vis de toutes les formes de contraintes, de règlements ou de croyances. Mgr Rouet précise le rôle de l'Eglise en ce do­maine : être proche de chacun en ce qu'il est, sans prosélytisme, sans attitude de domination, dans un souci d'écoute suscitant la confiance mutuelle : « Là où le monde concentre, il faut que l'Eglise décentralise ; là où il n'écoute pas les intéressés, il faut que l'Eglise écoute la voix de chacun. » Et d'insister sur la qualité du dialogue et l'attitude de Jésus, qui témoigne humanité et compréhension.

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