L'Évangile, vécu à travers les moindres gestes humains, éclaire sa personnalité. «Le Père Jacques a passé sa vie en faisant le bien, avec une volonté de fer, avec un cœur sensible, fût-ce au prix de sa vie...» dira le Provincial lors de la sépulture.
Un parcours impressionnant: né en 1900 à Barentin en Normandie; 1920, deux ans de service militaire; 1925, il est ordonné prêtre; 1931, il entre au noviciat des Carmes déchaux à Lille; 1934, il est directeur-fondateur du Petit Collège d'Avon avec 80 élèves, près de Paris; 1942, il se fait résistant; 1943, il héberge trois enfants juifs [sur dénonciation ce sera le premier motif de son inculpation]; 14 janvier 1944, il est arrêté par la Gestapo; avril, Mauthausen et Gusen; 5 mai 1945, libération du camp; 10 mai, il tombe très malade, il est transféré à l'hôpital de Linz; 2 juin, il décède; 26 juin, il est inhumé à Avon.
Les témoignages élogieux abondent. Il a marqué enfants, adultes, prisonniers, malades... de son empathie et de sa générosité. Son sens de l'innovation, son savoir-faire et son intelligence en font un meneur. Sa confiance en Dieu et sa fidélité à Jésus inspirent toutes ses activités. Du reste, son procès en béatification est en cours. L'auteur mentionne quantité de détails; on suit parfois le Père Jacques jour après jour; on fait route comme avec un ami. Agréablement écrit, ce récit évoque une grandeur d'âme exemplaire.