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lundi, 25 juin 2018 14:37

Je voulais juste vivre

ParkYeonmi Park
Je voulais juste vivre
Paris, Kero 2016, 304 p.

 

Inouï ce parcours d’une fille de 13 ans qui, avec sa mère, parvient à se sauver de la Corée du Nord via la Chine, pour arriver en Corée du Sud à travers mille obstacles parfois humiliants!

«Elle ne se doute pas que le chemin vers la liberté va l’entraîner en enfer», relève le dos de couverture du livre. Et c’est vrai, le lecteur demeure pantois après de tels récits, et cela d’autant plus qu’à 22 ans, Yeonmi Park est désormais une combattante: c’est l’une des plus influentes dissidentes nord-coréennes et une activiste reconnue des droits de l’homme.

Père, mère et fille s’organisent pour se rendre en Chine. Séparés, chacun doit chercher son chemin. Le père meurt en Chine du cancer. La survie dépend de jobs, de soutiens bien divers. Arrivée en Mongolie avec sa mère, un avion les conduit à Séoul. S’ensuivent, pour la jeune fille, des études, avec une volonté farouche d’aboutir, une participation à la TV, un séjour en Amérique, des conférences à Dublin... Une multitude de situations qui confirment son énergie, sa détermination, son intelligence et son savoir-vivre.

Yeonmi Park a une bonne capacité à analyser les sentiments des autres. Elle vit dans un monde nouveau pour elle et elle sait l’évaluer. L’écriture est agréable et les faits sont bien décrits. Une telle vie mouvementée, où se mêlent tant d’aspects négatifs avec des sursauts positifs, révèle l’ingéniosité de certains à surmonter les obstacles ... parfois aussi grâce à la chance. Ce témoignage, parmi d’autres, laisse deviner la souffrance de milliers d’êtres humains à travers le monde.

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