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Jacques Petite

AlfonsoAlphonso Lingis
La communauté de ceux qui n’ont rien en commun
traduction de Vincent Barras et Denise Medico
Paris, éditions MF 2021, 178 p.

Ce philosophe américain, né en 1933, professeur émérite à la Pennsylvania State University, formé à l’Université catholique de Louvain et à la Loyola University de Chicago, est très connu dans le monde anglo-saxon comme spécialiste de l’existentialisme. Grand voyageur, il nous fait cheminer avec lui, dans ce livre très bien traduit, dans une réflexion profonde, nourrie de son expérience et de ses rencontres. Il nous parle de trois communautés humaines.

mardi, 08 juin 2021 12:08

Du fanatisme

CandiardAdrien Candiard
Du fanatisme
Quand la religion est malade
Paris, Cerf 2020, 89 p.

Ce jeune dominicain vivant au Caire, spécialiste de la théologie musulmane, livre une analyse vivifiante des causes du fanatisme, maladie des religions.

jeudi, 04 octobre 2018 15:30

L’éclipse de la mort

RedekerRobert Redeker
L’éclipse de la mort
Paris, Desclée de Brouwer 2017, 224 p.

Le titre de l’ouvrage en résume parfaitement le contenu (éclipse n’étant pas synonyme de disparition). Partant de ce que nous constatons tous dans les vies publique et personnelle de la majorité de nos contemporains, souvent avec désolation, l’auteur, philosophe et écrivain fécond, montre magistralement l’importance que la mort a dans notre culture depuis plus de deux mille ans. Nous pourrions dire avait, puisque nous vivons aujourd’hui sans y penser.

mardi, 03 mai 2016 17:33

Dépénalisation de l’euthanasie

René Stockman
La boîte de Pandore
Réflexion sur l’euthanasie sous une perspective chrétienne
Namur, Fidélité/Editions jésuites 2015, 148 p.

Voilà un livre bien construit, honnête, provenant d’un homme dont l’autorité en la matière ne fait aucun doute : théologien flamand (actuel supérieur des Frères de la Charité), il a longtemps été directeur d’institutions psychiatriques. Le titre, La boîte de Pandore, résume bien le constat de l’auteur : la dépénalisation de l’avortement a préparé celle de l’euthanasie (en Belgique en 2002), ainsi que son combat : René Stockman s’est courageusement engagé dans le débat public. Ces deux dépénalisations, analyse-t-il, sont le résultat de la perte du sens de la vie et de la dignité de toute personne.

RenéGirad Sacré © Ed.  Montparnasse6Le décès récent du philosophe et académicien français René Girard n’a pas provoqué de grandes émotions et peut de vagues, un excellent article mis à part paru dans Le Temps1. Pourtant, cet éminent penseur, né à Avignon en 1923 et mort en Californie où il a enseigné durant des décennies, a apporté un éclairage nouveau et puissant à notre compréhension du mystère du mal et de la violence collective.

Enseignant passionné de littérature, presque autodidacte, René Girard a patiemment poursuivi sa recherche hors des sentiers battus2. A partir des textes sacrés, des récits mythologiques, des livres d’histoire et de la littérature mondiale (Shakespeare, Dostoïevski, ses préférés, mais aussi C. Levy-Strauss, Nietzsche et Freud qu’il a contestés sur plusieurs points), il a fait trois découvertes majeures qui découlent les unes des autres : le désir mimétique, origine de la violence et de la rivalité ; le bouc émissaire, mécanisme de la violence collective ; la fin des sacrifices dans la Bible hébraïque et la révélation du Mal satanique dans les Evangiles.

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