Rares sont les croyances qui se prêtent à autant de fantasmes que les religions africaines. Loin des clichés, c’est à une exploration de l’orthodoxie des grandes religions monothéistes jusqu’aux pratiques magiques que nous convie Afrique. Les religions de l’extase, dernier opus du MEG, le musée d’ethnographie de Genève.
Geneviève Nevejan s’est entretenue avec Boris Wastiau, commissaire et directeur du MEG depuis 2009, anthropologue, africaniste et professeur d’Histoire et anthropologie des religions à la Faculté des lettres de l’Université de Genève.
Les photographies de Graham Keen qui figent le souvenir de la rencontre de Francis Bacon et Alberto Giacometti à la Tate Gallery de Londres, en 1965, sont connues. Volontiers reproduites, elles figurent le dialogue de deux monstres sacrés qui avaient fait de l’âme humaine leur territoire charnel, spirituel et surtout artistique. À la Fondation Beyeler, ce sont leurs œuvres qui se côtoient dans une même intensité d’écorché vif.
Bacon - Giacometti
jusqu’au 2 septembre 2018
Fondation Beyeler, Genève
En mars 1918, âgé de soixante-cinq ans, Ferdinand Hodler devient bourgeois d’honneur de Genève, son canton d’adoption. Une reconnaissance qui arrive bien tardivement. Deux mois plus tard, en effet, l’artiste décède. Aujourd’hui, quatre institutions genevoises célèbrent le centenaire de sa disparition et présentent les différentes facettes de son œuvre singulière.
La journaliste Geneviève Nevejan est aussi enseignante à l’École du Louvre. Retrouvez ses articles sur www.choisir.ch, rubrique expositions.
«Dignité immense de la grandeur divine, indignité des moyens de représentation»: par ce dualisme fondamental, l’historien contemporain Alain Besançon exprime le problème crucial de la figuration du sacré, soit représenter l’irreprésentable. Pour autant, le christianisme, à la différence du judaïsme et de l’Islam, se donnera la liberté, certes «conditionnée», d’incarner son dieu et ses croyances, cela pendant plus de deux millénaires.
Geneviève Nevejan enseigne à l’École du Louvre.
Tous les deux ans, la Collection de l’Art brut de Lausanne puise dans son immense fonds de 70'000 pièces pour organiser une exposition autour d’un thème. Cette année: le corps. On y retrouve les œuvres d’Aloïse Corbaz, l’une des plus célèbres figures de l’art brut, et ses luxurieuses princesses aux yeux bleus et au sexe fleuri, hymne à l’amour.
Troisième Biennale de l’Art Brut
Jusqu’au 28 avril 2018
Ce musée précurseur fut voulu par le peintre Jean Dubuffet, artiste et premier collectionneur d’un art en marge. On le sait, Dubuffet a fait don à la Ville de Lausanne des 5000 pièces de sa collection. Un retour aux sources puisque c'est en Suisse, dès 1945, que le peintre rencontrait les artistes et psychiatres éclairés qui permirent l’éclosion de ces œuvres. La Ville accepta alors de créer un musée, qui a pris place en 1976 dans le Château de Beaulieu, à Lausanne.