L’art ne fait pas exception à la mondialisation, c’est du moins ce que confirment les quelque soixante institutions qui célèbreront jusqu’en 2019 le déjà très célébré Picasso. La déferlante d’expositions lancée par Laurent Le Bon, président du musée Picasso à Paris, sera toutefois circonscrite à la Méditerranée, cette source d’inspiration féconde à laquelle l’artiste lui-même s’est tant abreuvé.
Le contexte sensible dans lequel s’inscrit Chrétiens d'Orient - Deux mille ans d'histoire donne à l’exposition parisienne de l’Institut du monde arabe (IMA) une dimension contemporaine. Sa perspective est pourtant historique, puisqu’elle relate les deux millénaires d’une histoire née -on l’oublie- au Moyen-Orient, entre le Tigre et l’Euphrate. À l’encontre des idées reçues qui mettent dos à dos chrétiens et monde arabe, l’exposition révèle la rencontre de deux cultures qui se sont nourries de leurs échanges et de leurs différences intellectuels et artistiques. Rencontre avec Raphaëlle Ziadé, commissaire scientifique de l’exposition, spécialiste du christianisme oriental.
L’époque n’est pas sereine! Face aux artistes qui s’en font les interprètes tourmentés, Wim Delvoye apparaît comme un trublion qui fait de l’humour sa marque de fabrique. Son ascendance belge l’y prédisposait et, en digne héritier des surréalistes, il perpétue avec art, détournements et faux semblants, comme en témoigne au musée Tinguely sa première rétrospective en Suisse.
Wim Delvoye, jusqu’au 1er janvier 2018, Musée Tinguely, Bâle
Les objets doivent avoir une âme pour qu’on s’y attache, avec tant de passion parfois. Jean Tinguely aimait leur donner vie, d’où peut-être le mouvement perpétuel qu’il leur imprime dès ses premières œuvres aux formes géométriques mouvantes. La formidable machinerie Mengele-Totentanz (Mengele-Danse macabre, 1986) ne fait pas exception à la règle. Le musée Tinguely de Bâle vient de lui octroyer un espace particulier, et invite de jeunes artistes à tisser un dialogue avec leur aîné.
Jérôme Zonder. The Dancing Room,
jusqu’au 1er novembre, Musée Tinguely, Bâle.
Auguste Rodin est mort le 17 novembre 1917 à l’âge de 77 ans, sous le signe du chiffre «7» -qui est censé porter chance- prémonitoire de sa gloire posthume. Souvent incompris, l'artiste ne suscita véritablement l’unanimité qu’après son décès, ainsi que le démontre la monumentale exposition que lui consacre à Paris le Grand Palais.
Geneviève Nevejan enseigne à l’École du Louvre. Retrouvez ses articles sur www.choisir.ch, rubrique expositions.