oiseauxLe groupe interreligieux du Valais propose une rencontre autour du Langage des oiseaux, un recueil de poésie soufie persane du XIIIe siècle, en présence de Manijeh Nouri, qui l’a traduit.

Le samedi 29 septembre,
de 9h30 à 17h30,
à l’Hôtellerie franciscaine de St-Maurice (Valais).
Plus de détails ici

Le poète, philosophe et mystique, Farid ud-Din ‘Attâr, de la région de Khorassan, au nord-est de la Perse, est un penseur universel qui, comme Rumi, a proposé une vision très pure de la quête de l’Absolu, à travers des récits et paraboles.

Les oiseaux désirent aller à la recherche de leur roi Simorgh. Sur le chemin, ils traversent les sept vallées de la Recherche, de l’Amour, de la Connaissance, de «Se suffire à soi-même», de l’Unicité, de la Stupéfaction, et de la Pauvreté et l’Anéantissement. Arrivés au sommet de la montagne Qâf, le roi leur dit qu’il est le miroir, qu’ils sont venus à la rencontre d’eux-mêmes, et se voient en lui...

La première traduction française de ce texte date du XIXe siècle. Appelé aussi La conférence des oiseaux, cette poésie soufie est traduite dans beaucoup de langues. La présente traduction, basée sur les plus anciens manuscrits découverts récemment, repose sur une nouvelle édition en persan parue à Téhéran en 2004; elle propose une nouvelle lecture annotée du texte qui respecte l’ordre des vers.

terroirFête du terroir à Presinge, 2015. © UniterreLe peuple suisse est appelé à voter le 23 septembre sur deux initiatives populaires liées au contenu de notre assiette: Pour la souveraineté alimentaire et celle dite Pour des aliments équitables. Ces deux textes du syndicat paysan Uniterre et du parti des Verts poursuivent des buts analogues (santé, écologie, bien être animal) et visent un changement de la politique agricole au Nord comme au Sud. Les œuvres d’entraide, notamment chrétiennes, militent également activement pour ces deux initiatives.

mercredi, 12 septembre 2018 11:10

Burning, un thriller poétique

Burning2Burning est un film sud-coréen qui a eu un très bon accueil critique au dernier Festival de Cannes, d’où il est pourtant revenu bredouille. Si l’intrigue est difficile à suivre, les qualités lyriques du film, par contre, sont évidentes.

Jongsu est le fils d’un modeste éleveur de bétail. Il rêve d’être écrivain, mais gagne sa vie en étant coursier. Lors d’une livraison, il rencontre une fille qui attire le chaland à l’entrée d’une galerie commerciale en exécutant une chorégraphie ridicule. Elle s’appelle Haemi, et elle reconnaît Jongsu: enfants, ils habitaient le même quartier.

Paul Richard Gallagher September 2015Paul Richard Gallagher September 2015, © Österreichisches Außenministerium La défense de l’universalité des droits humains est cruciale, a défendu Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations du Vatican avec les États, lors d’une conférence organisée au Conseil de l’Europe à Strasbourg, le 10 septembre 2018. Pour le responsable de la diplomatie papale, il y a une profonde convergence entre la théorie des droits humains et la vision chrétienne de l’homme fait à l’image de Dieu. Malheureusement, le principe de l’universalité de ces droits est désormais “sérieusement questionné, tant en théorie qu’en pratique”. Trois éléments éléments, selon lui, menacent ces droits aujourd'hui.

ChaillotCet ouvrage s’inscrit dans le contexte du dialogue entre Églises orthodoxes chalcédoniennes et Églises orientales non chalcédoniennes (ou pré-chalcédoniennes). L’auteure, spécialiste de l’orthodoxie orientale et très impliquée elle-même dans ce dialogue, a ajouté une postface à cette reprise de son livre paru une première fois en 1993.
Il fallait, en effet, mettre à jour un certain nombre d’informations sur ces Églises après les nombreuses destructions d’églises et de monastères de ces dernières années, notamment en Syrie et en Irak, régions qui furent le berceau de ces très anciennes communautés chrétiennes.

Christine Chaillot
Rôle des images et vénération des icônes dans les Églises orthodoxes orientales
Traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne
Vienne, LIT Verlag 2017, 122 p.

lundi, 27 août 2018 12:05

Saint Rodger, gagnez pour nous

Roger FedererRoger Federer en 2008 © FlickrLes livres sur Rodger Federer ne manquent pas. En marge de notre dossier sport de cet été, nous vous en proposons deux en lecture, qui éclairent le parcours de cette idole des courts, devenu symbole national Suisse, et même, pour certains, une sorte de saint.

Il y a tout d’abord Une aventure nommée Federer, du journaliste de radio et de télévision français Thomas Sotto, un fan de celui que tout Suisse appelle Rodgeur. Il a mené une enquête minutieuse pour reproduire le parcours du tennisman suisse, mais aussi pour découvrir sa personnalité. Et puis il y a Rodger, l’enfance de l’art, une bande-dessinée plus caustique, scénarisée par Gérald Herrmann, dessinateur à la Tribune de Genève, et dessinée par Vincent di Silvestro.

jeudi, 30 août 2018 10:42

Le corps

Inspiré par notre dossier sur le corps (n° 688, juillet-septembre 2018), Geoffroy de Clavière offre à nos lecteurs ce beau texte en prose.

Caro & Anima

DiscobolusDiscobole Lancellotti, copie vers 120 ap. J.-C., Rome, palais Massimo alle TermeChétif, bodybuildé, opalin, d’ébène, percé, tatoué, déifié, méprisé, adoré, bafoué, le corps cristallise tous les fantasmes, tous les rejets. Il peut être façonné à l’infini ou simplement négligé. Autrefois honni, aujourd’hui glorifié, il a ce grand avantage sur l’âme de pouvoir être touché, humé, bandé de soie, pénétré par la chair.

 

Corps méprisé, corps contrôlé, corps glorieux, corps caché, corps surveillé et puni, corps sportif et bronzé, il exerce son dictat sur l’homme qui, à force de tenter de l’oublier ou de le vénérer, fini par en perdre la raison.

 

Attrait de soi, désir de l’autre. Onanisme, se fondre en lui, en elle, peau contre peau, odeur contre odeur, mélange sans fin pour ne faire plus qu’un et se dévorer mutuellement jusqu’à disparaître dans les replis/circonvolutions de la chair.
Mourir, enfin. Redevenir poussière, micro corps au milieu des étoiles.

 

Dans mes rêves, parfois, le Discbole de Myron m’apparaît. Son bronze est froid et sensuel, clair et obscur. Après l’avoir parcouru du bout des doigts, je plonge mon index dans le miel et fais couler le nectar sur ma langue.

DSCN8261"L'aveugle de Bethsaïda" © M.-Th. Bouchardy «Si on me pose une question sur mon inspiration, aussi étrange que cela puisse paraître, je ne peux pas répondre. Il se passe dans mon atelier une chose que je n’arrive pas à déterminer mais qui est plus grande que moi. Et je préfère ne pas en parler car je m’en sens incapable.» Ainsi s’exprimait le peintre Arcabas dans un entretien avec Michel Rondet en 2011. L’artiste français est décédé le 23 août dernier à l’âge de 91 ans. La cérémonie d'adieu s'est déroulée ce mardi 28 août en l’église de Saint-Hugues-de-Chartreuse, et Musée d'art sacré contemporain.

Kofi Annan World Economic Forum 2009 Annual MeetingKofi Annan est décédé le 18 août 2018 à Berne. Il avait 80 ans. La presse a traité abondamment de ce triste événement. Il n’est pas dans l'intention de Marcel A. Boisard, ancien sous-secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, de rédiger une nouvelle nécrologie, mais de placer plutôt cet homme exceptionnel, qui fut secrétaire général des Nations Unies de 1997 à 2006 et prix Nobel de la paix, dans une perspective historique, doublée d’une note personnelle.

mercredi, 22 août 2018 10:57

Au château de Sylvoisal

hors commerce sylvoisalAprès Forêt silencieuse, ce livre-fleuve sorti en 2017, Sylvoisal fait paraître, coup sur coup, deux textes courts, toujours aux éditions Cadratin: un recueil de poésie et un récit en prose, deux livres si différents dans le genre, les thèmes et les sentiments exprimés qu'il est saisissant de les comparer.

Pour le lecteur fidèle de Sylvoisal, on est en terrain connu. Pour les autres, on va à la découverte d'une œuvre inépuisable en variations. Notre poète ne cherche pas à composer avec le lecteur. Ce qui compte pour lui, c'est de trouver une forme qui le satisfait pour dire ce qu'il a à dire. Comme toujours, on sous-estime les poètes...