«La maison tient l’enfance immobile dans ses bras.»[1] Cet article et les illustrations qui s’y rattachent nous aident à franchir le seuil de cet univers enfantin, bien souvent grave. Lieu de l’intimité et du refuge, la maison dessinée par les plus petits se charge d’émotion et traduit leur rapport au monde, évoluant avec l’âge et le vécu des jeunes artistes. Mais alors, que dessinent ceux qui n’ont pas ou plus de chez soi?
René Baldy est professeur émérite de psychologie du développement et un spécialiste de la représentation de l’espace et du dessin chez l’enfant. Il a écrit plusieurs ouvrages à ce sujet, notamment Comprendre les dessins de son enfant (Paris, Eyrolles 2015, 172 p.)
Le voilier genevois Fleur de Passion a accosté le 6 septembre 2019 à Séville, après quatre ans et demi de voyage. La Fondation Pacifique a mené ce tour du monde à bord d’un voilier traditionnel, qui se veut tout autant plateforme logistique de projets scientifiques, socio-éducatifs et culturels, que métaphore des enjeux de la planète. L'un des buts de l'expédition est de contribuer à une meilleure compréhension de l’impact humain sur les océans en collectant des échantillons d’eau au fil du voyage. L'exposition «Sur les traces en plastique de Magellan», au théâtre de l’Orangerie (Genève) retrace ce travail au travers des photographies de débris de plastique trouvés dans l’eau (à voir jusqu'au 28 septembre).
Embarquement sur Fleur de Passion à la recherche des épices d’aujourd’hui, avec Samuel Gardaz. Un article publié dans notre dossier Mon eau, ma bataille.
Samuel Gardaz a travaillé en tant que journaliste pour Le Temps, l’AFP et Rolex. Il est membre fondateur de la Fondation Pacifique, une organisation genevoise à but non lucratif. Pour en savoir plus ou pour embarquer comme équipier à bord de Fleur de Passion.
Plus que jamais, les croisières font rêver… et pourtant. Longtemps réservées aux plus riches, elles ont gagné les cœurs et les possibles des classes moyennes. Le luxe feutré des virées du XIXe siècle a cédé la première place à un gigantisme organisé nettement moins glamour et qui ne va pas sans poser de lourds problèmes de sécurité et de pollution.
Claire de Marignan est chargée de recherche au Centre d’études stratégiques de la marine (CESM). Elle a codirigé avec Cyrille P. Coutansais, La mer, nouvel eldorado? (Paris, La documentation française 2017, 170 p.). Cet article est paru dans une version plus développée dans Études n° 4251, juillet-août 2018.
«J’ai besoin d’écrire une nouvelle page de ma vie.» Et bien, c’est chose faite, au propre et au figuré. Quelques semaines à peine après avoir quitté le conseil fédéral, Didier Burkhalter signait Enfance de terre[1], un recueil d’histoires de vies d’enfants de par le monde, inspirées des rencontres qu’il avait vécues en tant que ministre des Affaires étrangères. Huit mois plus tard, il publiait son troisième livre Mer porteuse,[2] une allégorie poétique qui habite le récit d’un bout à l’autre. L’écriture de Didier Burkhalter se fait dans ce roman prolifique en images. Rythmée en flux et reflux constants, elle mène le lecteur des deux côtés de l’Atlantique, sur ces vagues qui portèrent les migrants et leurs espérances en une vie meilleure, à la fin du XIXe siècle, des côtes européennes vers celles de l’Amérique du Nord.
Président de la Confédération suisse en 2014, le neuchâtelois Didier Burkhalter a consacré la plus grande partie de sa vie professionnelle à la politique au sein du PLR, au niveau communal, cantonal, puis fédéral de 2009 à 2017. Il a assumé en 2014 la fonction de président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
En novembre 2019, choisir fêtait ses 60 ans dans l'espace feutré de la Société de lecture de Genève. L'occasion pour une dizaine d'écrivains de venir lire à haute voix l'un de leurs textes édités dans la revue devant une assemblée d'invités heureux et conquis. À l'image de Max Lobe qui a lu la présente chronique, Kampf ums Wasser, parue in choisir n°690 janvier-février-mars 2019.
Max Lobe est un écrivain camerounais qui vit en Suisse depuis plus de 10 ans. Il a reçu plusieurs prix pour ses récits fortement inspirés de faits réels. Ses deux derniers romans parus chez Zoé, Confidences en 2016 (voir sa recension in choisirMax Lobe est un écrivain camerounais qui vit en Suisse depuis plus de 10 ans. Il a reçu plusieurs prix pour ses récits fortement inspirés de faits réels. Ses deux derniers romans parus chez Zoé, Confidences en 2016 (voir sa recension in choisir n° 686, p. 80) et Loin de Douala en 2018, ont pour cadre son pays natal.
«Le prochain conflit dans la région du Proche-Orient portera sur la question de l’eau» (Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations Unies, 1992). Alors que le Moyen-Orient regroupe 6 % de la population mondiale, il ne dispose que de 1% des réserves d’eau douce.[1] La ressource est partout surexploitée et inégalement répartie, ce qui génère des conflits entre États et d’importantes tensions intérieures. Où sont les solutions?
Olivier Hanne est historien médiéviste et islamologue. Il a publié une quinzaine d’ouvrages sur l’Islam et le Moyen-Orient. Dernier en date: Les seuils du Moyen-Orient. Histoire des frontières et des territoires (Monaco, Ed. du Rocher 2017, 539 p., avec 149 cartes et schémas).
© Jellel Gasteli/Godong
Ce lundi 22 mars, Journée mondiale de l'eau, démarre en Suisse la campagne en faveur de l'initiative pour «une eau potable propre et une alimentation saine. Pas de subventions pour l’utilisation de pesticides et l’utilisation d’antibiotiques à titre prophylactique»». Le Conseil fédéral recommande le rejet de cette initiative soumise au verdict populaire le 13 juin prochain, tandis que Franziska Herren, auteure du texte, a présenté ses arguments dans notre dossier consacré à l'eau de janvier 2019.
Nécessaire à la vie, l’eau potable, comme l’air non pollué, comme l’énergie propre, comme l’espace vital, fait partie des biens communs, qui appartiennent à tous donc. L’eau a même été proclamée « droit fondamental » par l’Assemblée générale des Nations Unies en juillet 2010. Sa fourniture étant sous la responsabilité de l’État, elle est aussi considérée comme « bien public ».[1] Bref, personne ne doit en être privé. D’où l’indignation devant sa privatisation.
Étienne Perrot est un spécialiste des questions de discernement dans la vie professionnelle. Il a abordé ces thèmes dans de nombreux ouvrages, dont Exercices spirituels pour managers (Paris, Desclée de Brouwer 2014, 232 p.).
Certains symboles paraissent universels. Ce serait le cas de l’eau, magma originel et élément de vie. Pourtant, si bien des récits mythologiques et religieux suivent le même courant, des bifurcations fondamentales apparaissent selon les cultures. Plongeons pour s’en convaincre au cœur de quelques odyssées antiques.
Spécialiste des religions antiques, Philippe Borgeaud a dirigé de 2005 à 2013 le module «Rites et mythes comme expressions culturelles des émotions» du Projet national suisse en sciences affectives. Il est l’auteur de Exercices d’histoire des religions. Comparaisons, rites, mythes et émotions (Leyden, Brill 2016, 364 p.) Il modèrera vendredi 29 mars 2019, à 15h30, à Uni Dufour, une table ronde intitulée "Dieux d'eau", dans le cadre du festival Histoire et Cité.
Sans eau, l’Homme ne peut vivre. Cette évidence habite la Bible du début à la fin, sous des formes imagées qui renvoient à la topologie particulière de la Terre sainte, mais qui rejoignent aussi chacun par cette expérience vitale, tant physique que spirituelle.
Jean-Bernard Livio organise fréquemment des voyages bibliques en Terre sainte et donne divers enseignements à partir de la Bible, en Suisse et à l’étranger. Il a été durant de nombreuses années membre du comité de rédaction de notre revue.