lundi, 10 septembre 2018 09:19

Dieu et les femmes

Mettre au monde, introduire un être neuf sur la Terre. Ce miracle se réitère 350 000 fois par jour. Comment s’en lasser, comment ne point s’en émerveiller ? Faire exister un être mortel, voulez-vous dire! Promis zum Tode! ruminait Heidegger. C’est oublier que la création vise la re-création de la résurrection pascale. Alors, les femmes seraient-elles mieux armées pour la joie, car plus libres et décentrées grâce à leur capacité à donner naissance? Méditation sur les pas d’héroïnes mystiques.

Le Père François Marxer enseigne l’histoire de la spiritualité et la théologie spirituelle au Centre Sèvres (Paris). Il est l’auteur de Au péril de la nuit. Femmes mystiques du XXe siècle (Paris, Cerf 2017, 640 p.) et a contribué à l’élaboration du dictionnaire Les femmes mystiques (Paris 2013, Robert Laffont, 1087 p.).

Le 27 mars 2018, un article de l’agence Protestinfo émettait l’hypothèse que les lectures progressistes de la Bible améliorent le statut des femmes dans les institutions religieuses.[1] Est-ce si simple? Et, pour commencer, en fonction de quels critères et de quelle méthode exégétique, féministe en particulier, une lecture peut-elle être taxée de progressiste ou rétrograde?

La pasteure et docteure en théologie Isabelle Graesslé, ancienne modératrice de la Compagnie des pasteurs de Genève de 2001 à 2004, a dirigé le Musée international de la Réforme de Genève de 2004 à 2016. Elle a aussi été chargée de cours en études genre aux universités de Genève et de Lausanne (1995 à 2002) et a axé une partie de ses recherches autour de la théologie féministe.

COE 2018Le pape salue le pasteur Tveit du COE. ©Xanthi Morfi/WCCLe Pape François a rencontré ce 20 septembre des responsables de différentes Églises chrétiennes qui ont participé à une rencontre à Rome sur la lutte contre le racisme et la xénophobie, en espérant que leur rencontre donnera lieu à de nombreuses autres initiatives communes de ce type. Cette rencontre de trois jours a été organisée conjointement par le Conseil oecuménique des Églises et le Bureau du Vatican pour le développement humain intégral, en collaboration avec le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.

La pasteure et docteure en théologie Isabelle Graesslé, ancienne modératrice de la Compagnie des pasteurs de Genève de 2001 à 2004, a dirigé le Musée international de la Réforme de Genève de 2004 à 2016. Elle a aussi été chargée de cours en études genre aux universités de Genève et de Lausanne (1995 à 2002) et a axé une partie de ses recherches autour de la théologie féministe.

Le 27 mars 2018, un article de l’agence Protestinfo émettait l’hypothèse que les lectures progressistes de la Bible améliorent le statut des femmes dans les institutions religieuses.[1] Est-ce si simple ? Et, pour commencer, en fonction de quels critères et de quelle méthode exégétique, féministe en particulier, une lecture peut-elle être taxée de progressiste ou rétrograde ?

Tant que ne seront pas révélées les discriminations du droit canon envers les femmes, tant que les clercs refuseront le partage du pouvoir avec les laïcs, tant que les femmes catholiques ne se seront pas révoltées contre leur infériorisation, la place de ces dernières dans l’institution n’évoluera pas.

Agnès de Préville, journaliste, et Sabine Sauret, bibliste, sont connues sous leur pseudonyme de plume, Maud Amandier et Alice Chablis, pour leur livre Le déni, enquête sur l’Église et l’égalité des sexes. «Ils sont au pouvoir, elles sont au service», préface de Joseph Moingt sj (Paris, Bayard 2014, 372 p.).

mercredi, 02 février 2022 12:38

Une force oubliée

Soeur Maria, collaboratrice du Père Vélaz sj (1910-1985) à Fe y Alegría © Fe y AlegríaDans une vidéo publiée le 1er février 2022, le pape invite à prier pour les religieuses et les consacrées, qu'il remercie pour leur mission et leur courage. Comme le soulignait la théologienne Véronique Lecaros dans notre dossier consacré aux femmes (choisir n° 689), à force de pas reconnaitre à leur juste valeur les religieuses et les consacrées, l’Église serait peut-être en train de les perdre. «Un nouveau paysage se dessine, aux répercussions sociales et religieuses inquiétantes dont l’Église ne semble pas encore prendre la mesure», écrivait-elle dans cet article intitulé Une force oubliée.

« Les trois femmes à l’Église », de Wilhelm Leibl (1882) © Wikimedia CommonsL’un des arguments fréquemment avancés contre l’ordination des femmes est la recherche de l’unité au sein de l’Église universelle: toutes les cultures et mouvements catholiques n’étant pas prêts à une telle éventualité, seul le maintien du statu quo éviterait de nouvelles divisions. Un danger bien plus fondamental, dont pourraient nous prémunir des femmes diacres, guette pourtant les Églises d’Occident, nous dit Stefan Kiechle s’appuyant sur l’exemple allemand.

Stefan Kiechle est rédacteur en chef de Stimmen der Zeit et délégué de la Province jésuite allemande pour la spiritualité ignatienne. Il a été provincial des jésuites d’Allemagne de 2010 à 2017. Cet article est paru dans la revue jésuite Stimmen der Zeit, en mai 2018. 

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OCTOBRE - DÉCEMBRE 2018

Valerio Muscella Le mur de TijuanaLe mur de Tijuana (USA-Mexique) © Valerio MuscellaNi les murs, ni les plateformes de débarquement ne parviendront à réguler la migration en Europe. Seule une reconsidération des termes de l'échange pourrait y participer, affirme Marcel A. Boisard, ancien sous-secrétaire général des Nations Unies. Les participants au Sommet européen de Salzburg, qui s’ouvre mercredi 19 septembre, sauront-ils sortir de leurs vues immédiates et étriquées pour y réfléchir sérieusement?

Si pour l’heure ces flux migratoires demeurent pacifiques, ils sont déjà dangereux et violents pour les migrants. Il faut, d’urgence, considérer le problème à la racine. Les pays industrialisés devront tôt ou tard accepter une légère baisse de leur niveau de vie, pour éviter des immigrations de masse dangereuses, voire la révolte des pauvres!

jeudi, 13 septembre 2018 23:30

Genève honore Georges Haldas

Écrit par

Georges Haldas 1987 Erling MandelmannGeorges Haldas 1987 © Erling MandelmannÉmotion aujourd'hui au 7 boulevard des philosophes, où Genève a rendu hommage au grand écrivain et poète que fut Georges Haldas. Une plaque épigraphique a été posée sur l'immeuble où l'auteur a habité. "Cette cérémonie honore un grand homme", a déclaré le conseiller administratif Rémy Pagani lors de l'inauguration.