L'escarmouche sur la fiscalité de l'épargne déchire depuis bientôt deux ans l'Union européenne et la Suisse. L'objectif affiché par l'Europe est la suppression du secret bancaire. Les enjeux y sont assez évidents : la justice tout d'abord, qui veut que chacun contribue selon ses capacités aux charges publiques de son propre pays ; et une meilleure organisation de l'économie tant nationale qu'européenne. Plus largement - comme le veut le récent ouvrage de la Commission tiers-monde de l'Eglise catholique (Cotmec) - il faut élargir aux pays du tiers-monde le débat sur le secret bancaire, car il y a de quoi débattre.