Depuis le 27 mars, une cloche spéciale de la cathédrale de Lausanne résonne à 22h sur un rythme inhabituel, celui de l’alerte, comme au Moyen-Age. Cette urgence planétaire, faire front au coronavirus, en particulier par le confinement, a pour conséquence une prolifique effervescence créatrice, et pas seulement dans le milieu des arts et de la culture. Les initiatives pour rester en contact, pour partager de bons tuyaux et informations (et non des fakes news!), et surtout pour soutenir physiquement ou psychologiquement ceux qui en ont besoin se multiplient. Même les Églises, qui jouissent d’une réputation d’immobilisme, pas toujours fondée d’ailleurs, s’y sont mises.
«Coupe sombre est une perle du fonds Zoé», nous dit l’éditeur. Une appréciation justifiée! La réédition de ce livre, qui a bénéficié du soutien de Pro Helvetia, est une belle occasion de (re)découvrir la plume sobre mais forte de l’écrivain grison Oscar Peer, décédé en 2013. Il avait écrit ce roman en 1978 sous le titre Accord, mais il avait fallu attendre 1999 pour qu’il soit édité une première fois en français.
Dans ce court, mais percutant récit, où chaque mot compte et qui prend parfois des allures de conte, réalisme physique, poésie et surnaturel se croisent.
Le sentiment d’insécurité relève pour grande part de données subjectives. À Genève, à l’instar d’autres cantons, la police présente chaque année les statistiques objectives de la criminalité et opère tous les trois ans un diagnostic local de sécurité par sondage de la population. Pour Didier Froidevaux, directeur de la Stratégie de la police genevoise, le croisement des résultats plaide en faveur du développement d’une police de proximité.
Nous vivons une époque anxiogène, traversée de grandes peurs collectives: dangers climatiques, surpopulation mondiale, nouvelles épidémies (celle du coronavirus faisant office de dernière née), exodes migratoires, brutalités urbaines, complots de toutes sortes, transhumanisme et intelligence artificielle... Face au danger, deux réactions sont courantes: l’évitement, qui peut se traduire en déni ou je-m’en-foutisme, ou la riposte. Si cela se révèle souvent opportun sur le plan individuel, c’est rarement le cas au niveau politique.
Ainsi soient-elles est un film-documentaire (2019) d’un homme, jeune, sur des femmes, âgées et féministes, les sœurs auxiliatrices du Québec. Sa justesse de ton prouve que quand une personne sait se mettre à l’écoute, au service, il peut capter l’essentiel, même quand celui-ci se situe à des années lumière de sa propre vie.
C’est en sillonnant le Québec que le français Maxime Faure, 30 ans, rencontre les sœurs auxiliatrices du Québec. Cette congrégation religieuse féminine a été fondée à Paris en 1856, et est aujourd’hui implantée dans 22 pays. Ses constitutions sont rédigées selon celles de la Compagnie de Jésus.