«La capitale de la Turquie n'est pas en Europe», ainsi s'exprimait Giscard d'Estaing le 7 novembre dernier dans «Le Monde». Probablement téléguidées par des chefs d'Etat européens effrayés par l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (U.E.), ces déclarations étaient loin d'être innocentes puisqu'elles servaient d'opération de déminage de la question turque avant le Sommet de Copenhague des 12 et 13 décembre. Véritable pavé dans la mare, elles ont soulevé quelques-unes des vraies questions que la candidature de la Turquie pose à l'Union et que bien des chefs d'Etat n'osent exprimer publiquement. Quels sont les fondements de cette Europe qui se construit ? Jusqu'où peutelle intégrer des pays voisins ? A-t-elle des limites géographiques ?