Les femmes restent-elles encore, comme dans certaines cultures, les «gardiennes de l'eau»? Pour y répondre, le Festival Histoire et Cité propose une rencontre avec la journaliste Florence Hervé, qui est partie à la découverte de femmes entretenant un lien essentiel avec l’eau par leur métier, leur créativité, leur engagement social ou sportif, vendredi 29 mars à 17h, à Uni Dufour (salle U408).
Florence Hervé et Thomas Schmidt
Femmes de l’eau
Genève, Slatkine 2018, 176 p.
«Au commencement était l’eau…» Cette eau primordiale à caractère féminin dans les mythes de la Création. Source de vie et d’énergie, elle se fait aussi aujourd’hui source de division surtout quand elle vient à manquer: «Celui qui a accès à l’eau ou aux sources a le pouvoir.»
Eric Fuchs
Entre insouciance et responsabilité
Quel sens donner à sa vie
Bière/Divonne-les-Bains, Cabédita 2017, 96 p.
L’Évangile nous invite à vivre «de cette étrange combinaison entre insouciance et responsabilité», affirmation contradictoire dont la Bible est coutumière. Ce «nœud de sens» est à examiner à la lumière du lien qui nous unit au Christ, pour vivre «comme, avec, pour et en Christ»: imitation, compagnonnage, service et communion.
Frédéric Lenoir
Le miracle Spinoza
Une philosophie pour éclairer notre vie
Paris, Fayard 2017, 234 p.
Peut-être êtes-vous de ceux que la lecture difficile de Spinoza rebute. Mais peut-on passer à côté de sa philosophie?
Même si parler d’un livre de poésie est une gageure, je vais essayer de le faire sans «intellectualiser» mais en me laissant porter par mon ressenti.
Auteur de nombreux recueils de poésie et de trois romans, Jean-Daniel Robert arrive encore à nous émouvoir. Il sait tisser ensemble silence et parole, solitude et amour, terre et chair, joie et tristesse pour aller «jusqu’au bout des mots […] jusqu’au bout des morts». Il nous fait voyager au fil des quatre saisons, dans l’espace et dans les sensations entre «lichens et tendresse / Humus et chair». Passeur de joie, «sourcier du soleil, il marie le feu et le gel pour se dessaisir des peurs / pour laisser place au vent. Il cultive les jachères des mots / où se mêlent bruyères et champs noirs… les labours de la parole/ où s’allient aube et crépuscule». Merci à ce poète qui nous fait découvrir l’enluminure du chemin, que les photos d’écorces et d’arbres d’Adriana Passini illustrent avec beauté et justesse.
Jean-Daniel Robert
Journal en poésie
Genève, Encre Fraîche 2018, 158 p.
Semblable aux Lettres persanes de Montesquieu, ce conte, paru en 1923, relate les tribulations d’un potentat oriental d’un pays imaginaire entre la Perse et l’Inde. Assoiffé de richesses, il vient à Paris pensant y trouver tout l’argent recherché.
L’auteur, qui se cache sous le pseudonyme de Karagueuz Effendi (que l’on pourrait traduire par «Maître Guignol»), n’est autre que Jacques de Morgan (1857-1924), explorateur égyptologue et iranologue. Il nous offre une farce ou parodie des mœurs des institutions de son époque, aussi bien françaises qu’orientales. On pourrait tout aussi bien transposer ce conte dans l’actualité présente, avec des mœurs plus subtiles mais ô combien réelles.
Quelques heures de lecture pour se détendre entre deux lectures plus sérieuses!
Karagueuz Effendi
Le Chah du Mahboulistan
Histoire orientale
Genève, Olizane 2017, 241 p.