La succession des drames humains en Méditerranée a poussé le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) à demander aux pays occidentaux d'accorder l'asile à 30 000 réfugiés syriens d'ici la fin 2014. La Suisse a décidé d'en accueillir 500. Des chiffres ridiculement bas au regard des besoins et des efforts disproportionnés des pays limitrophes de la Syrie. L'Europe doit agir pour prévenir une escalade de l'instabilité dans la région.
La complexité des relations théologiques entre le christianisme et le judaïsme reste vive, malgré un dialogue persistant, tant l'historicité biblique et la réalité politique se télescopent avec l'existence de l'Etat d'Israël.
Les commémorations de l'été se chargent de nous le rappeler : il y a cent ans, la Première Guerre mondiale débutait en Europe, ravageant l'Ancien-Monde et ses colonies. Vingt-cinq ans plus tard, tout recommençait... Car, qu'elles soient coloniales, territoriales, idéologiques, économiques ou religieuses, les guerres laissent de profondes cicatrices, prêtes à se rouvrir à la moindre tension. La mémoire de nos pères, souvent mystérieuse et peu exprimée, marque nos vies comme le montre Amanda Garcia dans Dessine-moi la guerre.[1] Les enfants de la Shoah rêvaient de miel et de manne lorsqu'ils se sont installés en Palestine, mais leurs cauchemars habités des terreurs et des noirceurs vécues ont pris le dessus : les victimes d'hier persécutent les Palestiniens d'aujourd'hui. Au Salvador, vingt ans après les accords de paix, le langage de la guerre froide est toujours en service, découvre-t-on dans le reportage de Jacques Berset.[2] La haine et la peur s'accrochent aux générations et se reproduisent comme du chiendent. Cachemire, Liban, Rwanda, Irak, ex-Yougoslavie, Colombie, Algérie, Syrie, Ukraine... la litanie des peuples en guerre depuis 1945 est sans fin.
Martha Heizer, chef de file du mouvement Wir sind Kirche (« Nous sommes l'Eglise ») en Autriche, et son mari Gerd sont sanctionnés pour avoir célébré des « eucharisties sans prêtre » à leur domicile. L'évêque d'Innsbruck, Mgr Scheuer, a confirmé leur « auto-excommunication ». Martha Heizer a affirmé de son côté à la presse qu'elle n'acceptait ni le procès, ni la décision.
La révélation de la tenue de ces « eucharisties sans prêtre » lors d'une émission de télévision autrichienne avait mené Mgr Scheuer à ouvrir une enquête et à prendre des mesures légales. L'évêque rappelle que les critères de la validité de l'eucharistie ne peuvent pas dépendre de la volonté subjective des personnes concernées. L'Eglise tient à ce que l'eucharistie repose sur le prêtre en raison de son sacerdoce.
Pour Mgr Scheuer, le fait de n'avoir pas pu convaincre les époux Heizer de revoir leur opinion est un échec pour l'Eglise, qu'il regrette. Le couple savait ce que leur acte signifiait au plan ecclésial. Il leur appartient de créer les conditions pour que cette excommunication soit levée. S'ils le désirent... ce qui est improbable.
Nous sommes l'Eglise a été créé en Autriche en 1995, suite aux après révélations d'attouchements sexuels commis par le cardinal Hans Groër, archevêque de Vienne. Le mouvement vise des réformes dans l'Eglise, comme la participation et la codécision dans tous les organes de l'Eglise, l'ouverture du diaconat permanent et de la prêtrise aux femmes, ou le libre choix entre le célibat et le non-célibat.