Notre équipe consistait en Denis, ses trois fils et moi-même. J’exaspérais Denis. Je n’étais pas son fils. Je n’étais même pas du Yorkshire. Comment savoir si je n’étais pas un agent de la CIA lancé sur ses traces? Le surintendant du cimetière se nommait, comme il se faut, Ted Graves.
Ce qui s’est passé, le 24 mai 1431 au cimetière de St. Ouen, n’est pas très clair. Cinq jours auparavant, le tribunal ecclésiastique de Rouen avait condamné Jeanne comme hérétique, schismatique, sorcière, etc. Mais avant de la remettre au pouvoir séculier, on donne à Jeanne une dernière chance de confesser ses crimes, de se repentir et d’accepter la pénitence infligée par l’Église selon sa propre discipline. Ce qu'elle fera.
Figure rayonnante de l’orthodoxie moderne, le Père Men a tenté de donner à l’Eglise russe un nouveau souffle, en l’invitant à sortir des limites induites par ses liens avec l’Etat et à s’ouvrir à l’œcuménisme. Il l’a payé de sa vie. Pour comprendre sa tragique trajectoire, il faut la replacer dans son contexte.
La crainte de Dieu est source de sagesse. Depuis le Nouveau Testament, nous mettons de plus en plus l’accent sur «le parfait amour [qui] bannit la crainte» (1 Jn 4,18), mais cela n’empêche pas que cette crainte demeure une part importante de l’héritage de l’Eglise, l’un des dons du Saint-Esprit, même s’il nous faut subordonner son importance à celle de l’amour.
Je n’ai fait qu’une seule expérience concrète du monde surnaturel et ce fut pendant la messe d’enterrement de Dorothy Day.[1] On lisait les Béatitudes (Mt 5,3-12). Dès les premiers mots, j’aperçus des étincelles provenant du cercueil de Dorothy. J’ai d’abord cru à un court-circuit, mais personne ne semblait s’en inquiéter. La lecture de l’Evangile se poursuivait comme si de rien n’était. Les gens qui m’entouraient ne réagissaient nullement, alors que pour ma part j’étais affolé ! Il faut dire que je passais à l’époque par un très mauvais moment : ma vie s’effondrait et je perdais les pédales. A la fin de la lecture, le jet d’étincelles cessa et tout redevint normal.
Lors de son voyage en Amérique latine cet été, le pape François a reçu en cadeau du président bolivien une réplique d’un crucifix en bois sculpté par Luis Espinal, représentant le Christ cloué à une faucille et à un marteau. Le Père Espinal sj était-il donc marxiste ? L’auteur, qui a bien connu ce jésuite assassiné en 1980, rétablit ici l’esprit qui l’animait.
Jusqu’à la visite du pape François en Bolivie, en juillet dernier, bien peu de gens - mis à part les Boliviens - connaissaient le nom de Luis Espinal. Le pape s’est arrêté pour prier sur le site où, en mars 1980, avait été retrouvé, parmi les ordures, le corps criblé de balles et marqué par la torture du jésuite espagnol.