Le 23 septembre 1990, le peuple suisse rejeta l'abandon progressif du nucléaire, accepta un moratoire de 10 ans sur toute nouvelle installation atomique, et adopta un article constitutionnel sur l'énergie. Par la suite, le programme «Energie 2000» fut mis en place, avec un succès modéré. Aujourd'hui, la politique énergétique suisse est dominée par trois enjeux : les effets de la libéralisation du marché de l'électricité, le sort du nucléaire et l'introduction de taxes sur l'énergie.
L'«urbaphobie» consiste à développer une attitude défavorable à l'égard de l'espace urbain. Il semble que ce soit un trait largement répandu dans notre pays, bien qu'il s'observe aussi au-delà de nos frontières. L'identité nationale qui, dès la naissance de la Suisse moderne, se réfère principalement aux Alpes ne contribue pas à l'émergence d'un goût pour les espaces urbains : «Si le patriotisme helvétique semble se nourrir d'air pur des montagnes, il vomit aussi la grande ville et tous les maux qu'elle incarne». Pourtant, l'urbain n'est pas automatiquement nuisible à l'environnement naturel. Au contraire.
Prévention des déchets, composition moins problématique des biens de consommation, diminution de l'emploi de toxiques dans les processus de production, travail en circuit fermé, organisation du recyclage sont les maîtres-mots du secteur des déchets dangereux. Ne serait-ce que parce que ces déchets sont hautement toxiques et que leur traitement coûte de plus en plus cher.
Face au changement du climat et aux conséquences graves qui peuvent en résulter pour l'humanité, la « Communauté oecuménique suisse de travail, Eglise et environnement » a décidé de s'engager pour que les émissions de dioxyde de carbone (C02) diminuent en Suisse. Une « pétition-climat », adressée aux instances politiques helvétiques ainsi qu'à l'ONU, a été lancée le 1er juin par les Eglises chrétiennes et des Organisations non gouvernementales. Pour les responsables de cette pétition, il est urgent d'agir aujourd'hui et il est du devoir des chrétiens d'être en première ligne quand il s'agit de respecter la création de Dieu. Le spécialiste des questions d'environnement René Longet nous rappelle ici l'enjeu du problème climatique.