Le «Procès des 200» est «un événement politique et militant sans précédent en Suisse», peut-on lire sur le site dédié. Pour rappel, quelque 200 activistes sont jugés pour divers faits de désobéissance civile à Lausanne entre 2019 et 2020, et leurs procès s'enchaînent depuis septembre 2021. Les nombreux avocats qui ont travaillé gratuitement jusqu’à aujourd’hui ne pouvant plus prendre en charge leur défense, chaque prévenu a dû rédiger sa propre défense pour le procès du 12 mai dernier. C'est le cas de Frédérique Zahnd, dont nous reproduisons ici la plaidoirie.
Dès aujourd'hui, envoyez une carte postale électronique à Mme Sommaruga pour lui demander de prendre une décision courageuse dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2 ! Une proposition induite par Action de Carême, l'EPER et Être Partenaires qui rappellent: «Il est impératif de prendre des mesures concrètes et efficaces pour que la Suisse atteigne zéro émission nette d'ici 2040. C'est la seule manière de garantir la justice climatique et de soutenir celles et ceux qui subissent le plus les conséquences du réchauffement climatique.»
Quel bilan tirer de la 26e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26)? De la déception! Notamment à l'égard de la Suisse. Selon un rapport qui calcule les engagements climatique des différents pays (Climate Action Tracker), notre planète se dirige vers un réchauffement planétaire de 2,4°C, un scénario catastrophe pour des centaines de millions de personnes vivant sur des îles, le long des côtes ou dans les zones arides. Chaque dixième de degré compte, chaque dixième de degré élève le niveau de la mer, augmente les inondations, la force des ouragans et la fréquence des sècheresses et des canicules. Chaque dixième de degré augmente les souffrances de millions d’habitants de cette planète et cause des milliers de décès supplémentaires, maintenant et plus encore pour les générations futures…
La COP26, qui se tient dès ce 31 octobre à Glasgow, est l’occasion de revenir sur la stratégie écologique du pape François et le rapport qu’ont entretenu ses prédécesseurs avec le climat. «Un appel constant», selon Xavier Gravend-Tirole, aumônier des Hautes Écoles de Lausanne. Il souligne que «le génie de François, qui est aussi un génie jésuite, est de naviguer dans les eaux troubles de notre époque avec comme boussole le discernement.»
La fonte des glaciers n’est plus un secret pour personne. Visible à l'œil nu, elle nous montre l’impact de la vie humaine sur terre. Un impact irréversible! «La fonte des glaciers n’est qu'une des nombreuses conséquences du changement climatique à travers le monde, mais lorsqu’on l’observe en Suisse, elle nous touche de par notre attachement à un tel paysage», relève Myriam Roth, instigatrice de l'initiative pour les glaciers et coprésidente de l'Association suisse pour la protection du climat. Elle nous dépeint la situation et retrace l'historique de l'initiative.
Diffusé sur internet depuis janvier, The Face of God - The Orthodox Church on Climate Change est un documentaire produit par la confrérie orthodoxe de la Transfiguration, une organisation affiliée à l'Assemblée des évêques orthodoxes canoniques des États-Unis, et dont la devise est: «Proclamer la mission écologique de l'Église orthodoxe comme réconciliation de toutes choses en Christ». Sur le site dédié au film, on peut lire: «Depuis de nombreuses années, nous nous concentrons principalement sur le changement climatique mondial, car nous en sommes venus à réaliser que ce phénomène est la menace environnementale la plus dangereuse à laquelle nous sommes confrontés.»
Fières et fiers de leurs nombreuses variétés de maïs, les Mayas pratiquent une agriculture durable pour préserver notre Terre-Mère et l’avenir alimentaire. Les œuvres d’entraide Pain pour le Prochain et Action de Carême les aident à protéger leur patrimoine et leur sol, et donc la diversité des semences végétales héritées de leurs ancêtres. Une mise en pratique du slogan de la Campagne de Carême 2020, Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir, qui démarre ce 26 février.
Une Dalit dans une carrière en Inde © Philippe Lissac/GodongPartout le travail des communautés rurales est affecté par le changement climatique. Souvent un phénomène d’exclusion sociale s’ajoute à cette vulnérabilité. Mais des mouvements s’organisent pour rompre ce cercle vicieux, grâce notamment au levier de l’éducation.
Producteurs de maïs aux Philippines, communautés tribales et Dalits («intouchables») en Inde, femmes dans les zones rurales du Burkina Faso ou du Brésil, migrants, etc.: en raison de leur vulnérabilité économique et sociale, ces communautés marginalisées sont les plus sensibles aux changements climatiques et aux phénomènes météorologiques extrêmes (cyclones, mauvaises récoltes, vagues de chaleur, sécheresses, incendies…).
En 2010, l’artiste Nicolas Garcia Uriburu et Greenpeace colorent les eaux du Riachuelo en vert - l'un des cours d'eau les plus pollués de la planète, qui sépare le sud Buenos Aires de sa banlieue - pour réclamer le nettoyage du bassin. © Greenpeace«Objectif, objectif, dis-moi qui est le plus beau?» Depuis l’avènement de la photographie, le paysage se pare de ses plus beaux effets pour sublimer la réalité et flatter l’œil de celui qui le regarde. Plus rien d’objectif pourtant dans la démarche du photographe qui traduit la nature plutôt que de la refléter dans ses moindres détails. Les représentations paysagères évoluent donc de pair avec notre vision de la nature, influencée par le développement de l'écologie. Près de deux cent ans de clichés passés sous la loupe par Anaïs Belchun, doctorante en arts plastiques au sein du laboratoire LARA-SEPPIA de l’Université de Toulouse Jean Jaurès. Elle signe une thèse sur «L’écologie à l’œuvre dans les arts du paysage».
Robert Zhao Renhui est un photographe singapourien et un ancien militant pour la défense des animaux. Il consacre sa carrière artistique à l’étude de la relation de l’humanité avec la nature et à la nostalgie qu’elle éprouve pour le monde sauvage.
Holly Roussel Perret-Gentil est une commissaire indépendante et ancienne collaboratrice au Musée de l'Élysée.
Depuis toujours, l’un des outils de prédilection pour envisager la relation complexe que l’homme nourrit avec la nature a été l’art. Avant que les activistes écologistes investissent la rue, avant même que des éthiciens tels William Cronon (The Trouble with Wilderness, 1996) ou Robert Elliot (Faking Nature, 1997) soulignent la valeur du «monde sauvage» et les conséquences de l’extinction anthropique, les artistes se sont emparés du sujet, explorant dans leurs œuvres le sublime du paysage naturel et l’essence de la création comme élément échappant à tout contrôle humain.
Le 1er septembre 2016 a marqué la deuxième Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création. Une Journée que le pape François a instituée l’an dernier avec l’espoir que «les détenteurs du pouvoir et de l’argent» ne soient pas indifférents face au cri des pauvres et de la terre. Cette année, la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création a été pour le Saint Père l’occasion de délivrer un nouveau message fort: «Faisons preuve de miséricorde envers notre maison commune.» Le pape souhaite que cette journée puisse impliquer d’une manière ou d’une autre non seulement l’Église, mais toutes les Églises et communautés ecclésiales, et qu’elle soit célébrée en consonance avec les initiatives que le Conseil Œcuménique des Églises organise sur ce thème.
Le Conseil pontifical Justice et Paix ainsi que la CIDSE, l’organisation faîtière des œuvres d’entraide catholiques, ont organisé à Rome une conférence intitulée « People and Planet First : the Imperative to change course ». L’objectif de la rencontre, à laquelle a participé Susann Schüepp, était de réfléchir à l’application possible de « Laudato Si’ » sur le terrain.