René Lenoir
Le chant du monde est là
Paris, Albin Michel 2017, 138 p.
Le titre pourrait laisser penser qu’il s’agit d’une énième poésie spirituelle glorifiant la communion avec la Nature et le Cosmos. Ce n’est pas que cela, c’est aussi une relecture spirituelle d’une vie vécue dans les bouleversements politiques que la France a connus au long du XXe siècle.
Un courant d’apparence irrésistible semble entraîner les sociétés modernes vers la disparition de l’argent liquide. Il s’agit de supprimer les billets de banque et la petite monnaie en métal (dite monnaie divisionnaire) qui gonflent les portefeuilles et alourdissent les poches. Ces moyens de paiement seraient avantageusement remplacés par les cartes de crédit, les cartes de paiement et les applications informatiques intégrées dans les téléphones portables. Que cache ce credo sécuritaire et pseudo libéral? Et peut-on éviter de questionner les enjeux moraux qui accompagnent cette évolution?
Nécessaire à la vie, l’eau potable, comme l’air non pollué, comme l’énergie propre, comme l’espace vital, fait partie des biens communs, qui appartiennent à tous donc. L’eau a même été proclamée « droit fondamental » par l’Assemblée générale des Nations Unies en juillet 2010. Sa fourniture étant sous la responsabilité de l’État, elle est aussi considérée comme « bien public ».[1] Bref, personne ne doit en être privé. D’où l’indignation devant sa privatisation.
Étienne Perrot est un spécialiste des questions de discernement dans la vie professionnelle. Il a abordé ces thèmes dans de nombreux ouvrages, dont Exercices spirituels pour managers (Paris, Desclée de Brouwer 2014, 232 p.).
«Église cléricale», «théologie patriarcale», «comportements antiféministes», «attitudes misogynes» qui criminalisent les femmes sans effleurer les partenaires masculins, autant de bonnes raisons que des politiciennes ouvertement féministes ont de se désolidariser de l’Église catholique romaine.
Dans un communiqué de presse du 19 novembre 2018, le pas a été franchi par «six féministes catholiques suisses alémaniques bien connues». Les signataires annoncent leur décision de «quitter l’Église» soit, pratiquement, de ne plus verser leur contribution ecclésiastique.
Marcel A. Boisard
Une si belle illusion
Réécrire la Charte des Nations-Unies
Paris, Panthéon 2018, 466 p.
Ancien sous-secrétaire général des Nations-Unies, Marcel Boisard nous fait entrer dans une réflexion toute en finesse sur la dimension humaine des relations internationales. L’illusion dont il est question dès le titre, c’est celle d’un ordre juridique surplombant les sociétés et les événements historiques, capable d’assurer définitivement la paix entre les nations.