«L’État indien du Jharkhand, la terre des forêts et buissons, est situé dans la région frontalière du Bangladesh. La vie y est rude: ses habitants sont majoritairement des indigènes situés tout en bas de l’échelle sociale indienne», explique le Père Toni Kurmann sj, président de la Fondation Jésuites International, l’organisation caritative des jésuites suisses. «Méprises, exploités, ils sont au cœur de notre engagement depuis des décennies. Les jésuites de la province de Dumka-Raiganj gèrent 18 écoles primaires, 12 secondaires, 5 établissements d’enseignement professionnel et une université.»
J'aimerais réagir à l'article de Céline Zufferey, intitulé Écrivain, un métier. La fin du poète maudit, qui a paru dans le n°687 de choisir. L'écrivain y défend l'idée que l'écriture littéraire est un métier que l'on peut apprendre. Elle a suivi une formation en création littéraire. «Les retours de mes collègues et de mes mentors m'ont amenée à situer mon écriture, à la préciser et à l'affirmer», écrit-elle. Cette formation a aussi permis que son écriture «progresse plus rapidement.»
Je ne mets pas en cause que l'on puisse faire des expériences positives en échangeant avec d'autres écrivains, par exemple en sein d'un atelier d'écriture. Personnellement, je ne suis pas convaincu du bien fondé de la méthode, mais j'admets que chacun doit suivre la voie qui lui convient. Par contre, je me trouve en désaccord total avec Mme Zufferey quand elle se livre à la démystification de l'écrivain. Pour faire cela, elle remonte au XIXe siècle et s'en prend à ce qu'elle appelle «le mythe de l'écrivain maudit», à savoir le poète démuni et marginal, l'éternel incompris qui souffre de son génie méconnu. Elle écrit qu'il y avait alors deux catégories d'écrivain, ceux qui se conforment au goût du public et ceux qui poursuivent la logique de l'art pour l'art. C'est une vision assez simpliste. La réalité est beaucoup plus complexe. Mme Zufferey semble croire que la morale et les vertus sont les caractéristiques d'une classe et qu'au XIXe on était incapable de juger de la qualité d'un texte littéraire indépendamment de la précarité supposée ou vraie de son auteur.
Le jésuite péruvien Mgr Pedro Barreto, archevêque de Huancayo, diocèse situé à 300 km à l'Est de Lima, vient d'être créé Cardinal dimanche 20 mai 2018, jour de Pentecôte. Avec lui, 13 autres évêques et prêtre étaient désignés par le Saint Père.
La nomination de Mgr Barreto confirme les tendances politiques et stratégiques du pontificat. En effet, le pape François bouscule les traditions établies en tenant compte de l'évolution du catholicisme au niveau mondial et en particulier de sa démographie.
Le début de l’article «Musulmans en Europe» (in choisir n° 687, avril-juin 2018, pp. 20-24), avec les statistiques, m’a intéressé. Mais une fois les chiffres donnés, leur interprétation m’a soufflé: «Si l’on tient compte de tous ces facteurs, les indications ont claires. Elles montrent que la situation démographique de la population musulmane -de manière analogue à sa situation socio-économique- se rapprochent des conditions existantes dans les pays européens concernés.» Ah bon? Je ne vois pas du tout en quoi. Les chiffres montrent bien que leur proportion augmente (en Seine-Saint-Denis, le prénom le plus donné est Mohammed), qu’ils sont plus jeunes que les autres habitants et font davantage d’enfants. Sur le côté socio-économique d’ailleurs, rien n’est dit dans l’article. Et d’adopter ensuite l’inévitable position victimaire (islamophobie, rejet, etc) des musulmans. Position soi-disant étayée par un sondage Ipsos qui souligne la surestimation par les personnes interrogées de la proportion de la population musulmane dans leur pays.
Manifestation du 1er mai 2018 en faveur des trois de Briançon. © Lucienne BittarLe tribunal de Gap a accepté la demande de liberté provisoire des "trois de Briançon" jusqu'à la date de leur procès, le 31 mai. Les deux Genevois, Bastien et Théo, ainsi que l'Italienne Eleonora vont donc pouvoir sortir de la prison de Marseille. Le soulagement est grand pour leurs familles et leurs amis qui se sont mobilisés sans relâche depuis leur détention, notamment lors du défilé du 1er mai, sous cette banderole et sous les cris de Solidarité sans frontière. Retour sur les faits
Genève, © Pierre EmonetLe Grand Conseil genevois a terminé jeudi 26 avril ses travaux sur la loi sur la laïcité, qu’il a adoptée dans la foulée. Le principe de l’interdiction des manifestations religieuses sur le domaine public et l’interdiction de masquer son visage dans les bâtiments publics sont maintenus, par contre la loi ne prévoit plus la disparition de la contribution religieuse volontaire.
«Avec ces missiles, ils ont jeté le masque», estime Mgr Abou Khazen, vicaire apostolique des catholiques latins © www.terrasanta.netAlors que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) est à Damas pour entamer son enquête sur des allégations d’attaque chimique sur Douma, dans la Ghouta orientale, les responsables chrétiens de Syrie et de la région critiquent sévèrement les bombardements occidentaux du 14 avril 2018. Ils se demandent pourquoi les États-Unis -suivis par la Grande-Bretagne et la France- ont bombardé la Syrie sans mandat de l’ONU et sans attendre les résultats de l’enquête de l’OIAC.
En mars 1918, âgé de soixante-cinq ans, Ferdinand Hodler devient bourgeois d’honneur de Genève, son canton d’adoption. Deux mois plus tard, l’artiste décède. Aujourd’hui, quatre institutions genevoises célèbrent le centenaire de sa disparition et présentent les différentes facettes de son œuvre singulière.
Barthélemy Menn, Cabinet d’arts graphiques, du 2 mars au 8 juillet
Hodler//parallélisme, Musée Rath, du 20 avril au 19 août, puis au Kunstmuseum de Berne, du 14 septembre au 13 janvier 2019
L’esprit de Hodler dans la peinture genevoise, Maison Tavel, du 28 septembre au 24 février 2019
Hodler et le mercenaire suisse : du mythe à la réalité, Musée d’art et d’histoire, à partir du 28 septembre
Pour en savoir plus sur ces expositions, lire l'article de Geneviève Nevejan.
Les deux thèmes de ce cahier sont apparemment antagoniques, telle une maladie et son remède. Face à la menace de l’explosion démographique et à l’inévitable rétrécissement de l’espace vital, les solutions apocalyptiques ont toujours séduit. Le cinéma, les bandes dessinées offrent de spectaculaires échantillons de massacres qui colonisent l’imaginaire populaire et faussent la perspective.
Lorsqu’il n’a plus été possible de compter sur la sélection naturelle, les catastrophes naturelles, les épidémies ou les guerres pour régulariser la progression de la population du globe, on a recouru aux génocides.
À Genève, les Églises protestante, catholique romaine et catholique chrétienne du canton ont dit leur déception face au projet de loi sur la laïcité qui sera discuté au Parlement, jeudi 22 mars. Elles estiment que le fait religieux y est abordé comme une «menace» et non plus comme un «apport», alors même que les Églises rendent de précieux services à la population et à l’État, sur le plan social en particulier (accueil des démunis, aumôneries dans les hôpitaux et les prisons, etc.).
Particulièrement problématique, la question de l’impôt ecclésiastique facultatif.
Le 10 mars, choisir s’associait à l’équipe de l’Espace culturel saint François de Sales pour proposer une conférence autour de la migration à laquelle participait le sociologue Jean Ziegler et le Père Jean-Marie Carrière sj, ancien directeur du Service jésuite des réfugiés Europe (JRS). Un court compte-rendu ouvre ce second numéro de 2018 des Échos des jésuites de Suisse, le supplément de la revue culturelle choisir.
Bon à savoir: une version plus étoffée de ce reflet d’événement est disponible sur le site de la revue (lien).
«La situation en Syrie est toujours aussi alarmante. Après sept longues années de guerre, la violence ne cesse de resurgir. Il y a peu, nous avons reçu à ce sujet un témoignage du Père Nawras Sammour sj, directeur du Service jésuite des réfugiés (JRS) pour le Moyen-Orient et l’Afrique, établi à Damas», explique le Père Toni Kurmann sj, président de la Fondation Jésuites International, l’organisation caritative des jésuites suisses. «Le destin de nombreux réfugiés syriens, que ce soit en Syrie même ou dans les pays voisins, est toujours aussi dramatique.»
© Succession Picasso / 2018, ProLitteris, Zurich Photo RMN-Grand PalaisLe Musée d’art de la Suisse italienne (MASI), l’entité muséale du LAC – Lugano Arte e Cultura, rend hommage au grand maître espagnol avec l’exposition Picasso. Un regard différent, réalisée en collaboration avec le Musée national Picasso à Paris sous la direction de Carmen Giménez, l’une des plus grandes expertes de l’artiste. À travers la relation entre dessin et sculpture, l’exposition montre de façon inédite l’évolution du langage de Pablo Picasso. Du 18 mars au 17 juin 2018.
Pour découvrir ce que proposent les quelque soixante institutions qui célèbreront Picasso jusqu’en 2019, lire l'article de Geneviève Nevejan, Picasso XXL, paru dans choisir.