Le 24 avril 2013, un bâtiment de huit étages s’est effondré à Savar près de Dacca, la capitale du Bangladesh. Sur les 3000 ouvriers qui y travaillaient, plus de 350 ont perdu la vie et plus de 2000 autres ont été blessés. La construction, qui abritait des ateliers de confection pour des grandes marques de prêt-à-porter occidentales (Mango, Benetton Primark, C&A, KiK et Walmart), a vu l’un de ses murs céder.
La police a ouvert une procédure pour homicides par négligence à l’encontre du propriétaire et du directeur général du principal atelier. Selon les enquêteurs, les ouvriers s’étaient inquiétés la veille de la catastrophe de la présence de fissures, mais les responsables n'avaient pas jugé utile de fermer le complexe. L’effondrement de cette fabrique vient s’ajouter aux nombreux incendies survenus au Bangladesh et démontre que la vie des ouvriers et ouvrières n’est pas assez protégée dans le pays.
Pour l'association suisse la Déclaration de Berne, tant que personne ne travaillera de manière transparente au développement de mesures contraignantes, à l’amélioration dans tout le secteur de la sécurité des bâtiments et à la protection contre le feu, en étroite collaboration avec les syndicats locaux, de telles tragédies pourront toujours se produire. Elle rappelle que la Campagne Clean Clothes (CCC), lancée avec les syndicats bangladais et internationaux, exige une mise en œuvre durable et efficace de mesures de sécurité (voir le communiqué de la DB). Le pape François lui-même a lancé un appel le 28 avril pour que la dignité et la sécurité du travailleur soient toujours garanties.