Professeure de droit et spécialiste en compliance, Monika Roth, co-présidente du comité d’initiative, a déclaré: «Je suis convaincue qu'un engagement volontaire sans contrôle ni responsabilité ne suffit pas pour obliger toutes les multinationales à respecter les standards environnementaux internationaux et les droits humains. Le contre-projet indirect n’apportera donc aucune amélioration. Il est clair que la vaste coalition pour davantage de responsabilité des multinationales continuera à s’engager pour que toutes soient tenues à un degré minimal de responsabilité.»
Si la déception est évidente dans le camp des défenseurs de l'initiative, notamment pour la rédaction de choisir et les œuvres d'entraide, l'acceptation populaire donne aussi des ailes pour poursuivre cet engagement. Les Suisses sont conscients que leurs multinationales ne sont pas au-dessus des droits humains et désirent qu'elles assument leurs délits. Dominique de de Buman, ancien président du Conseil national PDC/FR et membre du Comité bourgeois engagé en faveur du oui, souligne le chemin qui reste à parcourir: «De plus en plus d’autres pays adoptent des lois sur la responsabilité des multinationales. La Suisse court le risque de manquer le coche. Nous devrons bientôt aller au-delà du contre-projet, insuffisant, qui entre cependant en vigueur.»