Cet ouvrage réuni les contributions d’un colloque organisé en 2014 par l’Université catholique de l’Ouest (Angers) en hommage à son ancien recteur, le Père Guy Bedouelle (1940-2012), dominicain, historien, théologien, humaniste. Cinéphile averti, le Père Bedouelle op a collaboré avec une assiduité exemplaire à la revue choisir, dans laquelle il a commenté l’actualité cinéma de 1973 à 2012, année de son décès.
Ce livre restitue donc les contributions au colloque regroupées en quatre sections qui recouvrent les principaux domaines de l’activité de Guy Bedouelle: Le chercheur et l’enseignant; La vie dominicaine et ecclésiale; Les Responsabilités universitaires; Les intérêts et les entreprises d’un homme de culture. Une annexe rapportant sa bibliographie aurait été bienvenue.
Martin Maier
Pedro Arrupe (1907-1991)
Un supérieur général, témoin et prophète
Paris, Éditions jésuites 2016, 110 p.
Le Père Pedro Arrupe a été un des acteurs les plus marquants du renouveau de l’Église au XXe siècle. Jésuite, supérieur général de son Ordre de 1965 à 1991, membre du concile Vatican II, il a été mêlé de près aux grands bouleversements religieux, sociaux et politiques qui ont conditionné l’évolution de l’Église catholique dans sa relation au monde contemporain.
Une Correctio filialis de 26 pages concernant Amoris laetitia, l’exhortation apostolique du pape François, a été rendue publique le 24 septembre 2017. Elle est signée par 62 clercs catholiques et universitaires laïcs. Ils dénoncent “sept hérésies” prétendument présentes dans le texte du pape et accuse ce dernier d'être trop proche des idées de Luther. Le document a été diffusé par le média Actualités de la Fraternité St-Pie X (FSSPX), qui en a fait un résumé.
La Fraternité traditionaliste, séparée de Rome depuis 1988, explique que la “correction filiale” a été remise au pape François le 11 août 2017, et que c’est en l’absence de réponse de sa part qu’elle a été rendue publique.
«Une belle hypocrisie!» dénonce notre directeur Pierre Emonet sj.
Elles marchent main dans la main, comme deux sœurs, la révolution et la mort. Des jumelles peut-être, tant elles sont inséparables.
L’une imagine un monde meilleur, le grand bond en avant, et rêve de transformer l’ordre établi.
L’autre, impatiente et violente, lui ouvre le chemin, liquidant le passé sans état d’âme. Sans la mort, telle un animal stoppé dans son élan, la révolution stagne au niveau des utopies; elle garde un goût d’inachevé. Avec la mort, elle devient odieuse. Certaines révolutions, il est vrai, se sont heureusement passées des services de la mort et de la violence pour bouleverser l’Ordre ancien: la révolution des œillets au Portugal (1974), celle de velours en Tchécoslovaquie (1989), la révolution orange en Ukraine (2004).
Éditorial du dernier numéro de notre revue. Découvrez le sommaire du choisir n° 685
Jean Civelli
Les pécheurs et l’eucharistie
St-Maurice, Saint-Augustin 2016, 148 p.
Le titre du livre est un peu trompeur. Il ne rend compte directement que du dernier chapitre de l’ouvrage qui parle de l’accès des pécheurs à la communion sacramentelle. Même s’il propose quelques réflexions pastorales au passage, dans les dix chapitres précédents, l’auteur s’applique surtout à expliquer le sens du «sacré» et du «profane», dans le but de clarifier le lien traditionnel entre ce que l’on appelle «l’état de grâce» et l’eucharistie.