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lundi, 01 septembre 2014 16:20

Euthanasie en hausse en Belgique

Le nombre de déclarations d'euthanasie a fortement augmenté en Belgique depuis 2011 : 1807 euthanasies ont été enregistrées en 2013 contre 1432 l'année précédente. Ces chiffres ressortent du dernier rapport de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie publié à mi-août 2014. Pour les années 2012-2013 ce sont 135 euthanasies par mois qui ont été déclarées en Belgique soit 4 à 5 chaque jour, relève la presse belge. Toutes les affections à l'origine de la demande d'euthanasie étaient incurables et graves, sans issue médicale possible, comme stipulé par la loi. Aucune déclaration n'a donc été transmise à la justice.

Le Centre Astalli, Service des Jésuites pour les réfugiés en Italie, lance un énième appel pour que cesse l'hécatombe en Méditerranée. Le père Giovanni La Manna, directeur du centre, emploie des mots forts : « massacre, horreur, effroi ». Des hommes, des femmes, des enfants fuyant les guerres et les persécutions trouvent la mort en tentant d'obtenir un asile en Europe. Elles se comptent par centaines les victimes innocentes de trafiquants sans scrupules et de voyages inhumains et inacceptables. Nous pleurons sur les conséquences coupables de l'absence chronique de couloirs humanitaires sûrs. Il ne suffit pas de plaindre le sort de ceux dont la seule faute est de fuir des pays martyrisés par des conflits et de graves violations des droits de l'homme. « Il faut, martèle le père La Manna, que les institutions nationales et européennes mettent fin au massacre. » L'opération Mare Nostrum à elle seule est insuffisante. C'est un outil qui devrait servir de manière ponctuelle pour sauver des vies en cas de naufrage. On ne peut pas le considérer comme le seul instrument dont nous disposons pour garantir l'exercice du droit d'asile en Europe et éviter la mort de personnes innocentes. « Cet immobilisme, avertit le directeur du Centre Astalli, nous rend coresponsables. »

Selon l'AFP, 24 cadavres ont été repêchés en Méditerranée après le naufrage dimanche soir d'un chalutier qui a chaviré au nord des côtes libyennes. Les recherches entreprises par deux navires de la marine militaire italienne ont permis de sauver 364 migrants. Quelque 4000 immigrants ont été sauvés de vendredi à dimanche dans le cadre de l'opération Mare Nostrum, opération de secours en haut mer lancée par l'Italie en octobre 2013.

La guerre en Syrie, la dictature en Erythrée et d'autres crises aigues en Afrique contribuent à un afflux croissant de clandestins qui embarquent sur des bateaux de fortune à la faveur de la déstabilisation de la Libye. Ces derniers mois, la migration vers l'Italie a changé de profil : 60 à 70% des migrants sont des personnes qui fuient des guerres. La plupart ne viennent pas chercher de meilleures conditions de vie, beaucoup appartiennent à des couches sociales élevées : ingénieurs, médecins, avocats, ils fuient des pays où ils risquent leur vie. Selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés, plus de 100 000 personnes sont arrivées en Italie par la mer depuis le début de l'année. (RV)

L'Italie déplore l'inaction des autres pays européens. Marco Martinello, comprend l'appel de l'Italie à l'Union européenne et regrette le désengagement européen vis à vis de l'accueil des migrants. Il est Chercheur au Centre de l'étude de l'ethnicité et des migrations, en Belgique.

Au micro de Radio Vatican :

 

jeudi, 21 août 2014 11:47

Gaza : ouvrez les portes !

Gaza66 lauréats de Prix Nobel, 203 députés européens, ainsi que des personnalités internationales telles que l'archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu, le Dalaï-Lama ou encore le cinéaste suisse Jean-Luc Godard ont signé l'appel au strict respect des critères humanitaires, lancé par l'ONG européenne Peace Lines, dans le conflit qui a récemment repris dans la Bande de Gaza. Parmi les autres signataires les plus connus de la campagne, on trouve l'ex-président des Etats-Unis Jimmy Carter, l'écrivain algérien Yasmina Khadra et les auteurs israéliens David Grossman et Amos Oz.

Les signataires de l'appel Ouvrez les Portes rappellent que plus de 32 000 obus d'artillerie ont été tirées sur la bande de Gaza et 3000 roquettes sur Israël ; que plus de 2000 vies ont été sacrifiées du côté palestinien, dont celles de 540 enfants, et 67 du côté israélien. « Les roquettes et les obus de mortiers, les bombes et les missiles ne résoudront rien ! », assène le texte de Peace Lines.
Les signataires cherchent à atteindre quatre objectifs fondamentaux : tout d'abord la fin du siège de Gaza, pour permettre au territoire de s'ouvrir au monde, de construire une économie viable et d'améliorer la situation humanitaire. Pour les initiants, il faut également en finir avec le cycle de représailles et les exécutions extrajudiciaires. Les Palestiniens doivent pour leur part renoncer aux tirs de roquettes sur Israël.
Au titre de mesures permettant de recréer une confiance, les signataires proposent que soient libérés un nombre significatif de prisonniers palestiniens, notamment ceux en mauvaise santé ou âgés.

Appel à la responsabilité de l'Union européenne
« La poursuite de ces objectifs implique des négociations sincères, en profondeur, entre le gouvernement israélien et le gouvernement palestinien. Pour que les deux peuples puissent enfin vivre en sécurité, dans la dignité et la justice, nous en appelons à l'Union européenne, pour qu'elle assume ses responsabilités en tant que garante du processus de paix », affirme le texte de Peace Lines.
(apic/réd.)

 

Le 19 août a été promulgué par l'ONU en décembre 2008 Journée mondiale de l'aide humanitaire. Cette Journée coïncide avec "l'anniversaire" de l'attentat de 2003 à Bagdad, où 22 employés des Nations unies avaient trouvé la mort. L'an passé a été très meurtrier pour les travailleurs humanitaires : 150 d'entre eux ont été tués dans des attaques, un record. Cette tendance inquiétante se maintient cette année, selon des chiffres publiés par le centre de recherches Humanitarian Outcomes : 79 humanitaires ont péri entre janvier et la mi-août, davantage que pendant toute l'année 2012.

Les ONG doivent déployer de plus en plus de personnel dans des zones de guerre pour venir en aide aux civils qui fuient les combats ou se retrouvent pris au piège. "La gestion des risques pour les opérations humanitaires a fait des progrès mais on n'a pas encore réussi à trouver une parade à ces attaques ni à imaginer comment protéger efficacement les humanitaires en déplacement", souligne le rapport de Humanitarian Outcomes.

Plus de la moitié des incidents violents recensés en 2013 ont été commis lors d'embuscades ou d'attaques au passage de convois. Les trois-quarts des violences se sont produites dans cinq pays : Afghanistan, Syrie, Soudan du Sud, Pakistan et Soudan. L'Afghanistan a été le pays le plus dangereux en 2013, avec 81 morts. Au Soudan du Sud, des milices ont tué 6 humanitaires en août, dont 3 dans une embuscade, et à Gaza, 11 employés de l'ONU ont perdu la vie dans le bombardement de refuges qui abritaient des Palestiniens. Dans la ville d'Alep (nord de la Syrie), 3 employés locaux d'une ONG tchèque, People in Need, ont été tués par des tirs de mortier en janvier.

En outre, 171 humanitaires ont été grièvement blessés et 134 enlevés en 2013, ce qui représente une hausse de 66% sur l'année précédente. Cette hausse reflète l'intensification des conflits en Syrie et au Soudan du Sud, selon Humanitarian Outcomes.

 

Les informations en provenance du monde sont terribles. Concernant les nombreux conflits, on nous présente souvent les options possibles comme étant : ne rien faire, prendre la voie diplomatique, imposer des sanctions ou intervenir militairement. Existe-t-il d'autres possibilités ? J'aimerais bien avoir une stratégie globale à proposer, mais d'autres, et des meilleurs, s'y sont essayés et cela n'a abouti qu'à plus de sang versé. Toutefois, il existe des choses moins ambitieuses que l'on peut entreprendre.

EgyptMufti2Shawqi Allam, grand mufti d'Egypte, a condamné, le 12 août 2014, l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. La principale autorité musulmane d'Egypte, qui exerce une influence considérable sur le monde sunnite, a qualifié le groupe jihadiste d'organisation "corrompue et extrémiste" qui "fait du mal à l'islam".


"Ce groupe est si extrémiste et meurtrier qu'il met en danger les musulmans et l'islam, salissant son image, versant le sang et répandant la corruption", a déclaré le grand mufti lors d'une rencontre avec Fouad Siniora, président du Conseil des ministres du Liban, rapporte l'agence d'information égyptienne MENA. Shawqi Allam a accusé l'organisation terroriste sunnite de "violer tous les principes de l'islam". Pour le leader islamique, l'EI "donne du grain à moudre à ceux qui cherchent à nous nuire, à nous détruire et à intervenir dans nos affaires sous prétexte de lutte contre le terrorisme".

Le point de vue du grand mufti représente celui de l'Université Al-Azhar, au Caire, une institution grandement respectée dans le monde sunnite et une des plus anciennes universités islamiques encore active dans le monde. Shawqi Allam a remplacé en février 2013 le grand mufti sortant, Ali Gooma. L'imam de la mosquée du même nom, Ahmad al-Tayyeb, considéré comme un « porte-parole » du gouvernement égyptien, a également fustigé l'EI, la veille de la déclaration de Shawqi Allam.

Ces commentaires surviennent alors que le Vatican a récemment appelé les responsables musulmans du monde à condamner les actes de l'EI, qui a déjà massacré des milliers de personnes et forcé à l'exil des dizaines de milliers d'autres, principalement des chrétiens, dans les zones qu'il contrôle, au nord de l'Irak.
 (apic/réd.)

Grand-St-BernardDans son numéro d'été consacré au Mystère de la montagne, la revue choisir a publié un article du chanoine Bernard Gabioud, de l'Hospice du Grand-Saint-Bernard, intitulé "Une fois incarnée". De son côté, le quotidien français La Croix a dédié cinq pages de reportage à ce célèbre lieu d'accueil et de prière (édition du 9-10 août), dans le cadre de sa série "Monastères en été".

La Cour suprême israélienne a rendu un verdict positif - mais provisoire – concernant le mur de séparation que le gouvernement israélien veut implanter au milieu des terres palestinienne dans la vallée de Crémisan, en Cisjordanie occupée. Les deux couvents salésiens pourraient rester côté palestinien, mais tout dépend des nouvelles propositions israéliennes concernant le tracé du mur.

Les patriarches des Eglises d'Orient, réunis au siège d'été du Patriarcat maronite, à Dimane (Liban-Nord), ont exhorté le 7 août 2014 la communauté internationale à porter secours aux chrétiens d'Irak. Ces derniers ont fui en masse la plus grande ville chrétienne d'Irak, Qaraqosh, près de Mossoul, prise jeudi 7 août par les djihadistes de « l'Etat islamique » (EI). Les islamistes se sont emparés de toutes les localités chrétiennes de la Plaine de Ninive, obligeant plus de 100 000 chrétiens à prendre la route de l'exil, en compagnie d'autres minorités persécutées par les fanatiques de Daech, acronyme arabe de l'EI.

Etaient présents à Dimane : les patriarches syriaque orthodoxe Mar Ignace Ephrem II, arménien catholique Narcisse Pedros IXX, grec-melkite catholique Grégoire III Laham, syriaque catholique Ignace Joseph III Younan, arménien orthodoxe Aram I Kechichian et grec-orthodoxe Jean X Yazigi.
Depuis l'offensive des jihadistes en Irak en juin dernier, les chrétiens irakiens ont été forcés de quitter Mossoul, au nord du pays, suite à un ultimatum lancé par les combattants de l'EI les poussant à fuir ou à se convertir à l'islam. Selon divers témoignages rapportés par Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des chaldéens à Bagdad, les militants de l'EI ont commencé à ôter les croix sur les clochers des églises dans les nouveaux territoires conquis, brûlant également de vieux manuscrits et documents de grande valeur historique. Ils s'en prennent à toutes les minorités, que ce soit des chrétiens, des Shabaks - kurdophones majoritairement chiites - et des Yézidis, une des plus anciennes communautés religieuses de Mésopotamie, pratiquant une religion pré-islamique.
Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a exhorté de son côté le Conseil de sécurité de l'ONU à voter « une résolution catégorique qui exigerait le retour des propriétaires des territoires, par tous les moyens et le plus vite possible ». Tirant la sonnette d'alarme, l'archevêque a appelé tous les musulmans à également condamner ces exactions. Il a, dans ce contexte, exhorté " »les autorités sunnites et chiites à émettre des fatwas interdisant les agressions contre les chrétiens, les innocents et leurs biens ».
L'archevêque maronite a par ailleurs exprimé son soutien total à l'armée libanaise qui affronte depuis samedi les djihadistes dans la bourgade libanaise d'Ersal, dans la Békaa. (apic)

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