Anouk Lloren, Nicolas Tavaglione
et Laurent Tischer (dir.)
Les étrangers volent-ils notre travail ?
Et 14 autres questions impertinentes
Illustrations Mix et Remix
Genève, Labor et Fides 2016, 242 p.
Les auteurs, jeunes politologues de l’Université de Genève, se sont donné pour tâche de déconstruire en quinze chapitres les lieux communs sur les questions qui font débat aujourd’hui, dont Peut-on tout dire au nom de la liberté d’expression ? ou Les jeunes profitent-ils du chômage ? Les jugements à l’emporte-pièce, qui font le lit des populismes, sont passés au scanner de la raison sociologique.
Ce livre à la rédaction fluide commence par une ode aux années 70, décrites comme la libération. «Fini le couple plan-plan à l’ancienne, expédié le mari traditionnel» dans ces années où «on pouvait avorter dans les meilleures conditions, grâce au droit à l’avortement promulgué en France», se réjouit l’auteure. Quelques lignes plus loin viennent les années 80, «axées sur la performance», puis arrive comme un boomerang le sida, l’explosion d’Internet, etc. «Le progrès continuait, inlassable.»
Mais voilà, écrit Nathalia Brignoli, «le progrès s’est transformé en tyrannie».
Nathalia L. Brignoli
Le chaos de la séduction moderne
Lausanne, Favre 2017, 232 p.
Le Conseil fédéral a signé le 11 septembre la Convention d'Istanbul « sur la prévention et la lutte contre la violence dont sont victimes les femmes ». L'occasion de se pencher sur la notion de « féminicide », une nouvelle catégorie d'homicides qui s'immisce dans le droit et qui côtoiera désormais les parricides, matricides et infanticides. Car il existe une haine des femmes qui peut aller jusqu'à la mort.