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vendredi, 22 novembre 2019 16:48

Plateforme 10 - Premier wagon accroché

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« Luce e ombra » (2011) de Giuseppe Penone © Etienne Malapert/MCBANouvel espace muséal d’envergure, Plateforme 10 accueille depuis cet automne à Lausanne son premier résident: le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA). Son déménagement du Palais de Rumine aux abords de la gare lui permet de tripler sa surface d’exposition et doubler celle de ses réserves. Un événement dans la vie d’un musée. Le MCBA sera rejoint, d’ici 2021, par le mudac (musée de design et d’arts appliqués contemporains) et par le Musée de l’Elysée (musée cantonal de la photographie).

Un nouvel écrin, très bien. Mais pour y montrer quoi? Une foultitude d’œuvres qui, à l’exception des plus célèbres d’entre elles, sont restées enfermées des décennies durant dans les caves et dépôt du MCBA faute d’espace pour les montrer. Mieux encore, Plateforme 10 permet à l’institution de présenter simultanément une sélection de sa collection (plus de 10 000 œuvres) et des expositions temporaires.

Mais minute papillon! Sous le nom de baptême Atlas-Cartographie du don, la première salve d’exposition -qui court jusqu’au 12 janvier- est entièrement dédiée aux œuvres propriétés du MCBA. Elle rend plus spécifiquement hommage aux dons et aux legs.

Vallotton, Soulages et les autres

Quelque 349 œuvres composent l’exposition. Parmi elles, des valeurs sûres comme les œuvres de Félix Vallotton. Grâce à la réalisation de Plateforme 10, celles-ci entrent dans le fonds de la collection du musée qui abrite désormais la plus grande collection d’œuvres du peintre (plus de cinq cents pièces), mais aussi les archives, esquisses et manuscrits détenus par la Fondation Vallotton, la famille et des spécialistes de l’artiste suisse.

Une place de choix est aussi réservée à nombre d’œuvres de grande valeur patrimoniale (Auguste Rodin, Paul Klee, Balthus, Giovanni Giacometti, Pierre Soulages, Louise Nevelson, Rebecca Horn, etc.) comme aux récentes donations de la galeriste et collectionneuse Alice Pauli, dont le majestueux bronze Luce e ombra (2001) de Giuseppe Penone, un arbre de quinze mètres de haut qui trône à l’entrée du musée. Octobre 2019, c’était un peu Noël avant l’heure, avec un surplus de panache!

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