Avec une certaine naïveté -ou simplicité- Emmanuel écrit au pape François au gré de ses étapes, pour lui raconter simplement ce qu’il a vu et vécu, et les réflexions que cela lui suggère. Comble d’audace, il propose à des personnalités rencontrées dans le cadre de son métier de journaliste de lui emboîter le pas et d’écrire aussi au pape. Catholiques, protestants, juifs, musulmans, bouddhistes, tous ont accepté: Anselm Grün le moine bénédictin, Matthieu Ricard le bouddhiste, David Lebreton un anthropologue, Cheikh Khaled Bentounes, Jean Revillard photographe, Anne Becker historienne, Haïm Korsia le grand-rabbin de France, Arcabas le peintre, Lotti Latrous la fondatrice des centres «Espoir» en Côte d’Ivoire, Matthias Wirz moine à Bose, le professeur Jacques Besson psychiatre, le philosophe Alexandre Jollien, Jean Ziegler qu’on ne présente pas, Vera Weber présidente de la Fondation Franz Weber, Marie-Paul Ross religieuse et sexologue clinicienne, la théologienne Lytta Basset, sans oublier Jean-Claude Guillebaud qui signe la Préface du livre.
Chaque correspondant s’adresse au pape pour parler des harmoniques entre sa propre expérience et l’enseignement ou les prises de position du pape argentin. En élargissant l’horizon, leur réflexion interpelle les lecteurs d’Emmanuel. Le partage des ressources, la fraternité universelle, la paix, la maladie et le handicap, l’unité des chrétiens, les déviances sexuelles des consacrés, la vie spirituelle, l’existence des anges, la protection de la nature et des animaux, autant de thèmes évoqués par ces témoins engagés et bienveillants.
La marche d’Emmanuel s’élargit, elle devient celle de tout un monde qui puise à d’autres sources l’énergie d’avancer sur le même chemin que signale inlassablement le pape François.