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lundi, 04 février 2019 10:52

Judas, le coupable idéal

SoupaAnne Soupa
Judas, le coupable idéal
Paris, Albin Michel 2018

Le style narratif du livre le rend très accessible et facile à lire. Le ton est vivant, souvent humoristique, parfois emphatique.

Nombreuses sont les interpellations, les prières même, qui s’adressent tantôt au lecteur, tantôt à Judas lui-même, apôtre mal aimé dont il s’agirait de revoir en appel un prétendu procès. Car c’est là, en effet, le but avoué de l’auteure, rédactrice, journaliste et écrivaine, et qu’elle formule très clairement à la fin du dernier chapitre Rendre justice à Judas. Ce qui ne manque pas de soulever l’épineuse question du statut des textes bibliques et de leur interprétation. Cette question est d’ailleurs présente dès le début de l’ouvrage: «Le socle de toute histoire», affirme Anne Soupa dans son introduction, est «qu’il lui faut son méchant»…

Ce livre inclassable, qui fait honneur au genre de la vulgarisation biblique, n’ouvre-t-il pas, bien involontairement sans doute, un autre faux-procès: celui des évangélistes, accusés par l’auteure d’avoir «chargé Judas» pour d’obscures et prétendues universelles raisons psychologiques? À vous d’en juger…

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