L’initiative populaire Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage, qui visait la disparition de la burqa dans l’espace public suisse, vient d’être rejetée, mercredi 27 juin 2018, par le Conseil fédéral. Les cantons -tel le Tessin depuis 2013- restent libres de mettre en place une telle interdiction puisque la gestion de l’espace public relève de chaque canton. Cette décision -qui honore l’esprit confédéral de la Suisse- donne l’occasion au Conseil fédéral de rappeler un principe fondamental qui relève des droits humains: l’interdiction d’obliger une personne à cacher son visage.
Voici 50 ans, le 4 avril 1968, dans un motel de Memphis, Tennessee (États-Unis), le pasteur baptiste Martin Luther King était assassiné. Que représentait-il à l'époque? Quel espoir a-t-il fait naître? Qu’en reste-t-il aujourd’hui?
Il nous est difficile aujourd’hui de nous représenter une société d’apartheid, une société où les citoyens n’ont pas les mêmes droits selon leur race, leur genre ou leur religion. Car, pour nous, l’État de droit va de soi. L’image traditionnelle qui représente cette égalité de tous devant la loi est la statue de la Justice, les yeux bandés, tenant dans ses mains une balance et un glaive. Ses yeux sont bandés, car elle ne doit pas voir les différences de race, de genre, de religion (pas plus que de classe ni de richesse).
Le mot y est, le spectacle aussi. Mais comme le Canada Dry qui a le goût de l’alcool sans être de l’alcool, l’apocalypse dans le neuvième art a un goût d’apocalypse sans en être. Exit l’espérance cachée dans le terme.
Étienne Perrot sj, Lyon, économiste, professeur émérite à l’Université catholique de Paris
Difficile initiative que celle de la Monnaie pleine, sur laquelle le peuple et les cantons de Suisse sont appelés à se prononcer le 10 juin prochain. Les initiants disent rechercher l’instauration d’«une monnaie à l’abri des crises», grâce à une émission réservée à la Banque nationale. De quoi s’agit-il? Quelles différences avec ce qui se pratique aujourd’hui? Quels enjeux sociaux et politiques? Les explications de l’économiste jésuite Étienne Perrot.
Au fur et à mesure que se rapproche le 4 mars, l’inquiétude se fait sentir devant la perspective d’une votation favorable au No Billag. Les journalistes se mobilisent devant ce qui se traduira nécessairement par une diminution du pluralisme des médias télévisés.