Selon Wikipédia, «Thespis d’Icare est considéré comme l’inventeur de la tragédie grecque». Et c’est bien de cela qu’il s’agit avec Bajo el signo de Tespis (Sous le signe de Thespis): un multidrame familial joué par un acteur principal, accompagné d’un chœur qui «chante et danse en relation avec l’action» (toujours selon Wikipédia).
Bajo el signo de Tespis a pour cadre le Mexique et son contexte sociopolitique peu réjouissant. Son auteur, José Manuel Hidalgo, lui-même mexicain, a remporté avec ce texte le prestigieux Prix national de dramaturgie Manuel Herrera. Âgé de 22 ans, il aborde avec humour et naïveté la réalité de cette violence urbaine, décrite comme «systémique» par Aurora Cano, co-directrice de DramaFest, un festival biennal mexicain.
Des directions bicéphales et féminisées. Ces derniers mois ont vu souffler un vent de changement à la tête des grandes institutions scéniques genevoises, telles que les théâtres Saint-Gervais, de l’Orangerie, du Grütli, de la Nouvelle Comédie et du festival La Bâtie. Parmi ces nouvelles directions, deux duos: celui de Denis Maillefer et Natacha Koutchoumov à la Nouvelle Comédie, et celui de Natalie Sugnaux Hernandez et Barbara Giongo au Théâtre du Grütli. Et sur les sept nouveaux directeur(trice)s, cinq sont des femmes.
Bob Jésus
de Didier Gesquière
Mise en scène par Christian Gregori et Georges Guerreiro
Avec Christian Gregori
Théâtre du Pommier de Neuchâtel
28 septembre à 20h et 29 septembre à 20h30
Reprise d’une pièce crée au Théâtre Montreux Riviera
www.ccn-pommier.ch
Une voiture a explosé. Hier soir. C’est sûrement un attentat. Amor apprend la nouvelle. Lentement. Son ami Shavi a tenté en vain de l’appeler et lui a laissé plusieurs messages. Mais il dansait. Il était bourré. C’est le matin. Sa cousine Ahlem aussi l’a appris. De là-bas. Il faut qu’il aille acheter une nouvelle mèche pour la perceuse.
J'appelle mes frères, de Jonas Hassen Khemiri, est à voir au théâtre le Poche à Genève, dans une mise en scène de Michèle Pralong. Traduction : Marianne Ségol-Samoy.
Il y quelques années, une centaine de réfugiés clandestins arrivés d’Afrique sur l’île de Lampedusa, la pointe sud de l’Italie, ont été parqués à 1800 mètres d’altitude, dans les Alpes Orobiques. Pendant six mois, ils ont attendu que leur demande d’asile fasse son chemin dans les méandres de la bureaucratie. C’est en s’inspirant de ce fait divers que Linda Prosa, auteure sicilienne, a écrit en 2012 Lampedusa Snow, seconde partie de son Triptyque du naufrage.
Trois textes racontent trois tentatives de migrants pour rejoindre l’Europe. Dans Lampedusa Beach, l’embarcation de Shauba coule à pic dans la mer, alors que dans Lampedusa Way, Mahama et Saïd arrivent sur l’île et tentent de retrouver leurs proches. Dans Lampedusa Snow, c’est Mohamed (interprété par Aymeric Trionfo) qui, lassé d’attendre dans le froid et poussé par un vieil alpiniste, va choisir de gravir la montagne dans l’espoir de trouver mieux, ailleurs, de l’autre côté. Dans cette ultime quête de liberté, il va nous faire revivre le cheminement qui l’a amené ici, seul dans cette tempête de neige.
À La Comédie de Genève, du 13 au 25 mars 2018, dans une mise en scène de Maryse Estier et Simone Audemars.