Des membres américains du mouvement chrétien des quakers organisent la fuite des homosexuels d'Ouganda, où une récente loi les menace de la prison à vie, a rapporté à la mi-juillet le site Internet du magazine étasunien Newsweek.
Le réseau Friends New Underground Railroad, FNUR (La nouvelle voie ferrée souterraine des amis), basé dans l'Etat de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis, se considère comme la continuation du travail des quakers, qui aidaient au XIXe siècle les esclaves noirs à rejoindre les Etats abolitionnistes.
Le groupe dit œuvrer avec des "conducteurs" pour financer et coordonner la sortie d'Ouganda de 107 personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres). Neuf d'entre elles auraient déjà rejoint la Suède et des dizaines d'autres auraient entamé une procédure d'asile dans d'autres pays.
Le groupe des quakers, officiellement dénommé Société religieuse des Amis, est un mouvement religieux fondé en Angleterre au XVIIe siècle par des dissidents de l'Eglise anglicane. Ses membres sont surtout répandus dans les pays de colonisation anglo-saxonne, notamment les Etats-Unis. Ils déclarent être 350'000 dans le monde. (apic)
Cathédrale de KhartoumLe gouvernement soudanais, par le biais de son ministre des Affaires religieuses, Shalil Abdullah, a annoncé le blocage des permis relatifs à la construction de nouvelles églises dans le pays. La décision découle du fait que la communauté chrétienne au Soudan s'est fortement réduite suite à la sécession du Soudan du Sud dont provient la majorité des chrétiens qui vivaient à Khartoum, a expliqué le ministre.
Après l'indépendance du Soudan du Sud, en juillet 2011, beaucoup de citoyens chrétiens originaires du sud ont été contraints à quitter le Soudan pour retourner dans leur région d'origine.
L'Eglise catholique au Soudan s'est récemment plainte des discriminations subies par les chrétiens vivant dans le pays. «La situation juridique des chrétiens au Soudan est véritablement préoccupante » a affirmé Mgr Eduardo Hiiboro Kussala, évêque du diocèse sud-soudanais de Tambura-Yambio, lors d'une visite au siège d'Aide à l'Eglise en Détresse'.
« Bien que la Constitution soudanaise garantisse des droits égaux à tous les citoyens, sans aucune distinction de credo, les chrétiens sont considérés et traités comme des citoyens de deuxième classe. Les membres du clergé ne peuvent obtenir de passeport et lorsqu'ils quittent le pays, ils ne savent jamais s'ils pourront y retourner. De nombreux prêtres ont été expulsés et les évêques sont contraints au silence parce qu'ils ne peuvent exprimer librement leurs opinions propres » a expliqué Mgr Kussala.
Les plus vulnérables sont les simples fidèles, comme dans le cas très médiatisé de Meriam Yahia Ibrayim Ishaq, la jeune femme condamnée à mort pour apostasie. « La foi de Meriam était bien connue de tous, mais un jour, à l'improviste, la jeune femme a été menacée puis condamnée et le gouvernement n'a agi en aucune manière que ce soit, laissant les responsables islamiques décider de l'avenir de cette jeune femme. » Meriam a ensuite été libérée suite à de fortes pressions internationales mais elle a été contrainte à quitter le Soudan. (fides)
"Devant Dieu et devant son peuple, j'exprime ma douleur pour les péchés et les graves crimes d'abus commis par le clergé contre vous, et je demande humblement pardon", a déclaré le pape François aux six victimes de prêtres pédophiles qui ont assisté à sa messe matinale le 7 juillet 2014 à la Maison Ste-Marthe. Il a ensuite également demandé pardon pour les péchés d'omission de la part de responsables de l'Eglise qui n'ont pas répondu de façon adéquate aux dénonciations d'abus présentées par les familles ou les victimes elles-mêmes. Le souverain pontife a affirmé qu'il s'engageait à ne "tolérer de personne le mal infligé à un enfant".
Avec des mots très durs, prononcés en espagnol, le pape a condamné les abus sexuels qui sont, à ses yeux, "plus que des actes répréhensibles". Il les a ainsi qualifiés de véritable "culte sacrilège" au cours duquel les victimes sont sacrifiées à "l'idole de la concupiscence" de certains prêtres.
Le pontife a alors rappelé qu'il n'y avait "pas de place dans le ministère de l'Eglise" pour ceux qui commettent ces abus. "Je m'engage à ne tolérer de personne le mal infligé à un enfant, indépendamment de son état clérical", a-t-il ajouté. Le pape a par ailleurs souligné que les évêques avaient la responsabilité de la protection des mineurs dans leurs diocèses. Depuis le début de son pontificat, le pape François poursuit avec vigueur la politique de 'tolérance zéro' engagée par Benoît XVI.
Le pape a également assuré qu'il comptait sur la Commission pour la protection de l'enfance pour garantir la mise en place des meilleures politiques et pratiques pour la protection des mineurs et la prise de conscience de la gravité du fléau de la pédophilie. "Nous devons faire tout notre possible pour assurer que de tels péchés n'aient pas de nouveau lieu dans l'Eglise", a-t-il martelé.
Dans son homélie, le pape a aussi longuement insisté sur les traumatismes que vivent ensuite les victimes de la pédophilie. Certains, a-t-il affirmé, "ont cherché des palliatifs dans le chemin de l'addiction". "D'autres ont vécu des troubles dans leurs relations avec leurs parents, conjoint et enfants", a-t-il encore déploré. Et d'ajouter : "Certains ont même souffert la terrible tragédie du suicide d'un être cher". (apic)
Le Centre intercantonal d'information sur les croyances (CIC), basé à Genève, a fourni 345 demandes de renseignement en 2013 concernant les groupes sectaires. Le rapport annuel de l'organisation indique que les requêtes ont principalement touché les groupes chrétiens.
Le CIC a traité en 2013 345 demandes concernant 240 groupes religieux dans les cantons de Genève, Vaud, Valais et Tessin. 22 % d'entre elles concernaient des groupes chrétiens, 20 % des mouvements spirituels liés à des guérisseurs et 11 % à des groupes ésotériques. Les mouvements néo-orientaux ont concerné 8 % des demandes, les communautés musulmanes 5 % et 0,2 % des groupes dits "soucoupistes".
482 requêtes sur 220 groupes religieux avaient été adressées en 2012.
Le CIC fournit à la population des informations sur les nouvelles spiritualités, les religions émergentes et les groupes religieux minoritaires et/ou controversés communément appelés « sectes ». Le rapport de l'organisation relève que « dans un pays qui compte plus de 5500 groupes religieux locaux, l'accès à ces données s'avère nécessaire ». (apic)
«Une bonne nouvelle, c'est une nouvelle qui stimule une créativité, qui permet d'aller de l'avant – et c'est dans cette optique que choisir a décidé d'œuvrer. Nous sommes donc très heureux de recevoir le prix des bonnes nouvelles» a affirmé Pierre Emonet, directeur de la revue culturelle primée pour sa diffusion de l'entretien avec le pape François en septembre 2013. Ce prix « Good News » a été remis des mains de Mgr de Raemy, par les institutions médiatiques catholiques de Suisse romande.
Mgr de Raemy avec le P. Emonet sj, directeur de choisir ©Melchior Etlin
L'enjeu était de taille : il s'agissait non seulement de traduire l'interview réalisée par le jésuite Antonio Spadaro en août dernier, de coordonner la publication du texte avec l'ensemble des revues jésuites d'Europe et d'Amérique, mais aussi et surtout d'œuvrer dans la plus grande discrétion possible.
Découvrir la personnalité du pape François
Et l'écho est massif : le texte se répand rapidement et largement dans la sphère médiatique mondiale. Dès sa publication, il se révèle d'une importance capitale pour connaître la personnalité du pape, mais aussi les grandes lignes qui animent sa spiritualité et sa théologie.
«Une interview importante où Antonio Spadaro a été chercher dans les coulisses un avant-goût de ce que le pape dira quelque temps plus tard dans son exhortation apostolique 'La joie de l'Evangile'», a ajouté Mgr Alain de Raemy, évêque des médias, se réjouissant d'honorer une revue «qui ne cache pas le mal, lorsqu'il faut le dénoncer, mais qui sait aussi constater le bien pour ensuite le proclamer dans la foi».
Au-delà de cette interview du pape François, le prix récompense le travail d'une revue « profonde, pertinente et accessible », aux dires des votants. « Nous avons fait le choix des bonnes nouvelles alors qu'elles se vendent moins bien que les scandales, a affirmé Pierre Emonet, et pour les diffuser, les collaborateurs de Choisir cherchent constamment le langage qui convient, mais également le support efficace, comme les réseaux sociaux », a-t-il ajouté – avant de poser avec sa rédactrice en chef pour une photo-souvenir que l'on retrouvera certainement ci et là dans les arcanes du web 2.0.
Pierre Pistoletti, Apic
Albert Camus fait partie avec Jean-Paul Sartre de la génération des hommes sans Dieu ou des hommes de la mort ou du meurtre de Dieu de l'immédiat après-guerre. En ce temps-là les mots de Dieu, de métaphysique, d'athéisme et même d'humanisme étaient encore chargés de dynamite et de mystère. Ils n'avaient pas été banalisés, vulgarisés, démonétisés et laminés par la langue journalistique et publicitaire qui a cours aujourd'hui. La société de consommation n'en était qu'à ses vagissements. L'homme avait encore les yeux levés vers le Ciel ou du moins se souvenait de les avoir eus.
Rêves d'or, de Diego Quemada-Diez
Zulu, de Jérôme Salle
Découvrir un film d'un réalisateur qui nous est inconnu, c'est faire une rencontre ; une brève rencontre dont on peut sortir bouleversé si le film rejoint, par des voies mystérieuses, notre sensibilité en profondeur. C'est ce qui m'est arrivé en voyant Rêves d'or, le premier long-métrage de l'Hispano- Américain Diego Quemada-Diez. Par son sujet éprouvant - la migration d'un groupe d'adolescents d'Amérique centrale vers l'Eldorado étasunien - La Jaula de Oro rappelle d'autres films récents, comme Los Salvajes (in choisir, avril 2013) ou Sin Nombre (2009) ; mais il s'en distingue par son humanité, sa poésie, sa délicatesse.
Le 8 novembre dernier, la Chancellerie fédérale a annoncé que l'initiative populaire «Pour un revenu de base inconditionnel» avait formellement abouti. La votation aura lieu d'ici deux ans probablement. Le délai n'est pas de trop, car la question est de taille. Ce système, en effet, remplacerait le filet social actuel. Un changement de paradigme largement débattu en Europe où la Suisse fait figure de pionnière. Mais cette approche est-elle vraiment nouvelle?
Derrière la démocratie turque se profile un gouvernement à tendance autoritaire, qui s'attaque aux fondements de la laïcité. L'opposition officielle au Premier ministre Erdogan faisant pâle figure, la rue a pris le relais.
Pour mieux appréhender les enjeux de la situation politique de la Turquie de 2014 (voir l'article suivant), un bref mémento des événements récents de son histoire peut s'avérer utile.