Le créationnisme a toujours la cote. Et pas seulement aux Etats-Unis ! Sept écoles privées chrétiennes de Suisse romande, du groupe Association instruire.ch, enseignent les thèses créationnistes pendant les cours de sciences et les présentent comme véridiques, révèle l'agence de presse protestante Protestinfo. « Toutes les matières enseignées sont mises en lien avec les textes bibliques, cette démarche permet à l'enfant de réaliser que Dieu s'intéresse à ce qu'il étudie », explique Eric Tendon, président de l'Association. Malaise parmi les responsables de l'instruction publique des cantons romands...
Aux Etats-Unis, l'enquête réalisée par l'institut Pew Reasearch Center, publiée le 30 décembre 2013, montre qu'un tiers des Américains ne croit pas en la théorie de l'évolution des espèces. L'appartenance religieuse semble jouer un rôle déterminant dans l'adhésion ou non à la théorie développée par Charles Darwin. Les chrétiens évangéliques sont les plus farouches opposants au darwinisme, deux tiers d'entre eux considérant que « les humains et les autres êtres vivants ont toujours existé sous leur forme présente depuis le commencement du monde ». En revanche, 68 % des catholiques blancs estiment que le processus de la vie est dirigé par l'évolution, et la moitié d'entre eux que cette évolution est guidée par Dieu.
La valse des évêques : d'un côté la détermination de Mgr Huonder, évêque de Coire, à soutenir l'initiative Financer l'avortement est une affaire privée. De l'autre, l'opposition déclarée au même texte de Mgr Gmür, évêque de Bâle. Au centre, le ni oui ni non de Mgr Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg.
Le premier crie « au meurtre ». Le second estime inappropriée cette mesure qui « ne permettrait pas d'empêcher des avortements ». Le troisième argumente sur deux hypothèses qui, par trop d'ambiguïté, ne sont à même de satisfaire personne : « L'initiative revient à affaiblir l'opposition à l'avortement (...) Son titre indique que l'avortement est une affaire personnelle : elle accepte donc l'argument le plus courant des défenseurs de l'avortement (le libre choix de la seule mère). » Difficile dans ces conditions pour un catholique suisse de savoir à quel ecclésiastique se vouer.
En décembre 2012, les évêques suisses, par la voix Mgr Markus Büchet, évêque de Saint-Gall, secondée par celle de Mgr Gmür, déclaraient pourtant que cette initiative n'était pas la bonne solution pour protéger la vie. La Conférence des évêques suisses (CES) tenait néanmoins à préciser que sa prise de parole n'était pas un mot d'ordre en vue de la votation, et renvoyait déjà à la conscience de chacun. Le débat est loin de toucher à sa fin. Les milieux anti-avortement récoltent des signatures pour une autre initiative populaire intitulée Protéger la vie pour remédier à la perte de milliards. Date butoir : le 26 août 2014. Le comité d'initiative, emmené par le glaronnais Heinz Hürzeler, ex-conseiller municipal UDF, désormais membre du Mouvement socio-libéral, propose d'ajouter cette phrase à la Constitution : « La vie humaine est protégée. » Ce qui aurait pour effet d'empêcher l'avortement, mais aussi l'assistance au suicide ou bien encore le diagnostic préimplantatoire. Argument principal : l'avortement nuit à l'économie. La position des évêques du CES sera-t-elle alors plus claire ?
Du côté des Réformés, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, par contre, n'hésite pas à rejeter l'initiative demandant que l'interruption de grossesse ne soit plus prise en charge par l'assurance maladie de base. Elle partage avec les initiants l'objectif de réduire le nombre d'avortements, mais rejette la méthode : « Ce n'est pas en infligeant des sanctions, mais en ouvrant des perspectives de vie que l'on pourra empêcher des avortements. »
Exercer des pressions sur le gouvernement syrien et sur l'opposition en vue d'un cessez-le-feu immédiat et d'une solution négociée, mais aussi rendre possible l'accès et l'action des organisations humanitaires sur le terrain et augmenter le soutien financier aux réfugiés : telles sont les recommandations que le Service jésuite des réfugiés pour les réfugiés a fait à la communauté internationale, à la veille de la II° Conférence de Genève, qui a débuté aujourd'hui.
Le précieux service rendu par le Service jésuite des réfugiés (JRS) en Syrie se concentre principalement sur deux fronts : des aides d'urgence aux plus nécessiteux et des activités éducatives. De tels efforts entendent favoriser la réconciliation et améliorer la coexistence entre personnes de différente extraction sociale et économique et de fois différentes. Actuellement, le JRS Syrie offre un soutien éducatif et psychosocial à 9800 enfants et femmes et vient en aide à environ 200 000 personnes à Damas, Homs, Alep et dans les zones côtières de la Syrie.
Dans une note envoyée à Fides, le JRS invite la communauté internationale à « accorder la priorité aux efforts diplomatiques afin de concorder une trêve et de parvenir à une solution négociée du conflit. Ce processus - indique le texte - doit comprendre la participation significative de groupes de la société civile syrienne, au-delà des différences sociales, religieuses et ethniques ». En outre, « il faut exercer des pressions sur les belligérants afin qu'ils rendent possibles les opérations humanitaires et qu'ils protègent le personnel portant assistance ». Le Service jésuite des réfugiés demande à ce que soit « augmentées les ressources financières destinées aux initiatives humanitaires et que les pays hôtes coopèrent avec les autorités afin de lutter contre la discrimination croissante et la xénophobie ». (Agence Fides)
Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée 1er, a invité les patriarches et métropolites du monde orthodoxe en mars à Istanbul. C'est ce qu'a annoncé le 8 janvier l'agence américaine «Catholic World News». Le but sera de préparer le Synode panorthodoxe de 2015.
Le principal problème dans la tenue de ce synode 2015 résidera dans les divergences des patriarcats de Constantinople et de Moscou, avait récemment affirmé devant des journalises autrichiens le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.
Deux documents – issus des deux patriarcats – contiennent des points de vue différents sur la primauté du patriarcat œcuménique de Constantinople, laquelle est de droit divin, selon le patriarche de Constantinople. Une vision largement contestée par le patriarcat de Moscou. (apic/kap/ami/bb)
Pierre Drieu la Rochelle, Romans, récits, nouvelles, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade 2012, 1936 p.
Max Ernst,du 26 mai au 8 septembre 2013, Fondation Beyeler, Bâle - www.fondationbeyeler.ch
La Sirga, de William Vega
Mud - Sur les rives du Mississippi, de Jeff Nichols
La 4e révision de la loi sur l'assurance-chômage, visant à alléger les dépenses des caisses cantonales de chômage, est appliquée depuis deux ans. Ses résultats sont mitigés. On constate notamment une augmentation des bénéficiaires de l'aide sociale. Tour d'horizon comparatif des méthodes fribourgeoises, genevoises et vaudoises en matière de réinsertion professionnelle en fin d'indemnités.
Jusque dans les années 1960, les suicidés n'avaient pas droit à des obsèques chrétiennes. La conscience collective en a été marquée au fer rouge, même si l'Eglise les accueille tous aujourd'hui, persuadée, comme Thérèse de Lisieux, qu'« on ne peut tomber plus bas que dans les bras de Dieu ». Une espérance pour ceux qui restent, dont l'accompagnement, surtout des jeunes, demande accueil, écoute et partage.
Le 17 février 1863, il y a 150 ans, un groupe de citoyens de Genève créait la Croix-Rouge. Mais les valeurs fondatrices de l'humanitaire sont beaucoup plus anciennes et universelles. Exécutoires le plus souvent entre membres de la même civilisation, le christianisme, avec sa vision de l'amour du prochain, en a élargi la perspective. La conception occidentale moderne de l'humanitaire est son héritage. Soumise à des tensions entre particularismes et universalisme, elle devrait être réexaminée à l'aune des cultures locales.