L’interview que le pape a accordée en août 2013 aux revues culturelles jésuites européennes et américaines a eu un retentissement certain, tant dans la presse internationale qu’auprès de milliers de lecteurs de par le monde. La traduction française du texte a été diffusée dans son intégralité sur le site de choisir et de larges extraits ont été publiés dans les revues francophones jésuites choisir et Études (Paris). Un livre, publié en décembre 2013 par Flammarion et Études, avec la collaboration de choisir, s’en fait l’écho.
Le pape François, L’Église que j'espère. Entretien avec le Père Spadaro sj,
suivi de Onze réactions à ses propos,
Paris, Flammarion / Études 2013, 236 p.
Choisir vous offre en exclusivité ci-dessous les commentaires de son directeur, Pierre Emonet sj, ainsi que celui de Mgr Charles Morerod op, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.
Hassaké (Agence Fides) – « En tant qu’hommes d’Eglise, nous ne pouvons pas inciter les chrétiens à prendre les armes pour participer au conflit. Nous ne pouvons pas dire ces choses. C’est insensé. Cela va à l’encontre de l’Evangile et de la doctrine chrétienne ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides l’Archevêque syro catholique titulaire de l’Eparchie d’Hassaké-Nisibi, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo. Ces propos tranchés se réfèrent notamment aux déclarations faites par l’évêque grec orthodoxe Lukas el-Khoury, selon lesquelles « tout jeune chrétien en mesure de prendre les armes devrait le faire afin de protéger la Syrie, les églises et les couvents » parce que, face à ce qui arrive au peuple syrien, « nous ne pouvons pas rester les bras croisés ».
Selon l’Archevêque, « dans la situation où nous nous trouvons, tout individu, y compris s’il est chrétien, est libre de faire ses choix en conscience mais l’Eglise en tant que telle ne peut indiquer à personne la voie des armes et de la violence, qui contredit les enseignements de l’Evangile. L’an dernier déjà, le gouvernement m’avait offert 700 kalachnikovs afin de les distribuer aux chrétiens d’Hassaké et 1.000 autres pour ceux de Qamishli et j’ai refusé. Nous sommes contraires à la violence d’où qu’elle vienne ». La situation tragique de la Syrie et les attaques ciblées subies par les chrétiens dans le cadre du conflit syrien peuvent, selon Mgr Hindo, causer des réactions déséquilibrées. « Nous sommes tous sous pression. Nous sommes actuellement également angoissés pour les moniales (orthodoxes NDR) de Maalula, qui ont été enlevées, mais, en tant que Pasteurs, nous devons consoler notre peuple et reconnaître que certains points fermes doivent être toujours respectés, quelq ue soit la situation dans laquelle nous nous trouvons. Au travers de déclarations inconsidérées, nous risquons également de faire s’accroître le danger pour les chrétiens de devenir des cibles de la violence ». (GV) (Agence Fides 11/12/2013)
Laure Mi Hyun Croset nous touche par la sincérité de son écriture. A travers celle-ci, les failles ne sont pas escamotées, mais en quelque sorte mises en valeur. Elles sont révélées avec humour, par une douceur singulière et une haute capacité d'introspection.
Le baiser et la morsure - Opus 2 : la longueur moyenne des énoncés, conception et mise en scène Guillaume Béguin Théâtre du Grütli (GE), du 21 au 31 mai
Le mur invisible, de Julian Roman Pölsler
Los Salvajes, d'Alejandro Fadel
L'élargissement du mariage civil aux personnes de même sexe est une question sérieuse pour la société, certes, mais aussi pour l'Eglise. Avant de se prononcer, celle-ci ne peut faire l'économie d'un questionnement. Elle doit se positionner sur la façon dont elle accueille et intègre les homosexuels dans le projet de Dieu.
Les débats de ces derniers mois touchant aux couples homosexuels ont généralement confondu trois types de problèmes qui devraient être distingués avec soin pour qu'on y voie un peu plus clair. Les Eglises doivent-elles bénir les couples ayant contracté un partenariat civil ? La société civile doit-elle instituer un mariage pour tous ou convient-il de distinguer le mariage et le partenariat civil ? L'égalité des droits entraîne-t-elle l'accès des homosexuels aux mêmes types de parentalité ?
Choisir propose dans ce numéro deux articles, l'un d'un théologien protestant, l'autre d'un prêtre, sur les questions de l'homosexualité et du mariage pour tous (pp. 17-25). Avant d'entrer dans le vif du sujet, une petite récapitulation des règles helvétiques et religieuses en la matière paraît bienvenue. Car non seulement le paysage conjugal s'est complexifié (à côté du mariage, d'autres formes de conjugalité sont apparues), mais en plus le débat (ou plutôt les conflits !) qui agite nos voisins français, aux normes conjugales différentes, peut embrouiller les esprits.
Le Conseil de Paris a voté à l’unanimité l’attribution à une rue du 15e arrondissement du nom de la religieuse orthodoxe Marie Skobtsov. Membre de la résistance française, elle a été gazée en 1945 par les nazis pour avoir sauvé des juifs. Elle a été canonisée en 2004 par l’Eglise orthodoxe.
La rue en forme de boucle est projetée dans le cadre de l’aménagement du secteur situé entre la rue des Entrepreneurs et la rue de l’Eglise et débouchera entre les entre les n° 84 et 88 de la rue de Lourmel, juste en face du n° 77 où, en 1935, Mère Skobtsov avait installé son foyer d’accueil, devenu un des grands centres de l’organisation de l’immigration russe en France.
Pour en savoir plus sur la vie et la spiritualité de cette femme hors du commun, découvrez dans le document PDF ci-dessous, le très bel article de Jerry Ryan, réalisé pour la revue choisir au moment de la canonisation de Mère Marie.
Le miracle le plus étrange que Jésus ait accompli dans sa vie fut celui par lequel il maudit un figuier, qui se dessécha. C'est le seul miracle « destructeur » de Jésus. Le seul qu'il ait accompli à Jérusalem. Le seul qui ait mis un jour à se réaliser et qui soit incompréhensible du point de vue historique. Ce récit s'est avéré si dérangeant que l'Eglise ne le lit jamais au cours de la messe du dimanche. Quel est le sens de ce geste apparemment absurde ?