L'encyclique de Benoît XVI « Spe Salvi » est une splendide réussite en son genre. Elle propose une théologie de l'espérance qui s'appuie sur l'Ecriture et sur les Pères de l'Eglise et remet en question les faux espoirs du monde moderne. Un siècle auparavant, Charles Péguy publiait « Le porche du mystère de la deuxième vertu », méditation sur l'espérance d'un poète mystique, en proie à un drame personnel
crucifiant. Alors que c'est l'intelligence en recherche de clarté qui parle chez Benoît XVI, c'est le coeur qui s'exprime chez Péguy.