Dans de nombreuses religions, l’entrée dans la vie éternelle est précédée d’un jugement, voire d’une pesée des âmes, sur les actions bonnes ou mauvaises de notre existence terrestre. Matthieu s’inscrit dans cette tradition et présente le Christ comme un juge qui, à la fin des temps, séparera les brebis des boucs (Mt 25,31-46). Mais le récit de l’évangéliste réserve des surprises...
Chaque évangéliste de la Bible s’est efforcé d’offrir, comme première prédication de Jésus, celle qui s’adaptait le mieux au message qu’il voulait transmettre. Chaque choix relève donc d’une stratégie théologique très bien pensée. Se replonger dans ces textes, c’est redécouvrir la diversité du visage de Jésus.
L’autorité du Magistère est aujourd’hui fortement contestée. Pourquoi y lire les signes d’un affaiblissement de l’Eglise, voire même de son affaissement programmé, plutôt qu’une chance de renouveau ? Une nécessaire tension demeure entre la
fonction de la hiérarchie et l’instinct prophétique du peuple de Dieu.
On peut retenir du concile Vatican II ses nombreux écrits, ses réformes doctrinales. Mais ce serait en faire un simple événement d’Eglise, ancré dans l’Histoire. Or c’est la nature même du Concile, son « esprit », l’expérience spirituelle qu’il
véhicula qui le rendent aujourd’hui si actuel et toujours à appliquer.
La Bible développet-elle une histoire des corps ? L’auteur de cet article est enclin à le penser et même à militer pour cette proposition. Voici un bref parcours qui en appelle à une lecture de la Bible centrée sur le corps.
La liturgie n’est pas au service de la prière individuelle, qui permet toutes les attitudes et tous les gestes qu’on voudra, mais au service d’un peuple que l’Eglise invite à s’exprimer par des attitudes et des gestes transmis de siècle en siècle. Parmi ces gestes, ceux qui sont accomplis par les mains sont particulièrement déterminants.
Un récitatif biblique permet de vivre une Parole de Dieu avec tout son être : par le texte, la mélodie, le rythme, le geste. Très intéressé par cette démarche, le Service catholique de catéchèse à Genève souhaite la faire connaître à d’autres : assistants pastoraux, prêtres, animateurs en catéchèse, parents…
Initiateur d’une anthropologie du geste, le jésuite Marcel Jousse (1886-1961) fut avant tout un ouvrier de la transmission de la Parole. On a souvent cantonné son oeuvre à la simple redécouverte de l’oralité. Mais la spécificité de ses recherches
anthropologiques tient dans la démonstration que l’oralité implique l’homme dans toutes les dimensions de son être : la voix bien sûr, mais davantage encore la mémoire, le coeur et son intelligence vive.
Patrick Afchain anime des sessions zen au Centre spirituel et de formation Notre-Dame de la Route (Villars-sur-Glâne). Chrétien pratiquant, il suit la voie tracée par K. Graf Dürkheim, pour qui le zen est à la fois une technique de méditation et une
philosophie, un chemin d’expérience et d’exercice, où corps, psyché et esprit font un. Ainsi le corps est envisagé comme un instrument favorisant le cheminement spirituel.
Se recueillir est devenu vital. Sans même parler d’exigence spirituelle, faire l’unité de sa vie, corps et mental, intime de se retirer de la fureur du monde. Comment discerner parmi les démarches de développement personnel, les techniques inspirées des grandes traditions religieuses et les nouvelles spiritualités, celles qui conduisent au recueillement ? Les méthodes évoquées ici sont tributaires de la tradition des Pères du désert et de l’hésychasme.
Le concile Vatican II fut un évènement extraordinaire. Un feu de paille? Sûrement pas. A-t-il rendu l’Église catholique plus «conciliaire»? Pas encore. Mais ça pourrait venir, pour la crédibilité de son témoignage évangélique dans le monde d’aujourd’hui.