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mercredi, 04 juin 2014 16:36

La terre promise

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La complexité des relations théologiques entre le christianisme et le judaïsme reste vive, malgré un dialogue persistant, tant l'historicité biblique et la réalité politique se télescopent avec l'existence de l'Etat d'Israël.

pierreteilharddechardinLa pensée du jésuite Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) a toujours reçu une réponse ambivalente au sein de l'Eglise catholique. Le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), a critiqué le 30 avril dernier la principale association des religieuses américaines, la LCWR, pour porter une trop grande attention au principe d' « évolution consciente » développé par le théologien français. Mgr Müller a affirmé que ce principe selon lequel l'humanité se transforme à travers l'intégration de la science, de la spiritualité et de la technologie, s'opposait à la révélation chrétienne et menait à des erreurs fondamentales.

G. MontersinoMontersino

Dans un article publié par Le Temps (23.052014), Marcel Boisard, ancien sous-secrétaire général de l'ONU et auteur de nombreuses publications sur l'islam, rappelle le sens du mot djihad et démontre que la véritable guerre sainte n'a rien à voir avec les exactions des extrémistes d'aujourd'hui.

Le djihad est consubstantiel à l'islam. Il est l'instrument de propagation de la religion. Toutefois, il ne signifie nullement «guerre sainte». Une traduction littérale de l'arabe serait «effort». Le Coran contient quarante fois le terme et ne l'utilise jamais dans le sens de guerre. La littérature spécialisée qui lui est consacrée, depuis quinze siècles, est pléthorique.

Il y a 50 ans déjà, le Patriarche de Constantinople Athénagoras I lançait le projet d'un concile panorthodoxe, avec l'objectif de repenser l'orthodoxie en fonction du monde moderne, d'un nouveau contexte oecuménique et d'une conscience accrue de l'universalité de l'orthodoxie. Après une période peu propice au dialogue, l'espoir renaît enfin.

L'encyclique « Lumen fidei » du pape François a été publiée le 5 juillet passé. Dans la continuité avec tout ce que le magistère de l'Eglise a énoncé, elle présente la foi comme existentielle. Ce texte mérite une grande attention pour deux raisons : ce qu'il dit et peut-être encore plus ce qu'il ne dit pas.

Docteur en mathématiques, devenu agriculteur et berger, Marcel Légaut a développé au siècle passé une réflexion sur la vie qui entre en résonnance avec l'« Année de la foi » décrétée par l'Eglise, qui se conclura le 24 novembre. Sa pensée adopte une perspective rigoureusement existentielle, en même temps qu'elle adhère étroitement à l'essence même de la foi chrétienne.

Un contentieux vieux de trois siècles s'est exacerbé en juin dernier : l'abbé Pascal Vesin, curé de Megève (F), fut destitué par son évêque à la demande de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi. La raison ? Son appartenance à la loge maçonnique du Grand Orient de France. Mais peut-on être catholique et membre d'une autre loge maçonnique ? Pas pour Rome, jadis au nom du secret, aujourd'hui au nom du culte.

Au cœur de ce nouvel extrait de l'interview du pape, réalisée pour le réseau des Revues culturelles jésuites par Antonio Spadaro, directeur de la « Civiltà Cattolica » : le discernement, notion fondamentale pour les jésuites. François revient en outre sur une figure qui lui est chère, celle du jésuite savoyard Pierre Favre.

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