Il est de notoriété publique que Jorge Bergoglio s.j. n'était pas un fan de la théologie de la libération, mais cela ne veut pas dire que le pape François soit adepte d'un capitalisme débridé. En 2000, dans Sur la terre comme au ciel, il admettait le rôle que joue la propriété privée, tout en notant qu'elle « entraîne l'obligation de la mettre au service des autres dans le cadre de justes limites ». Il faisait remarquer que l'Eglise est opposée non seulement au communisme, mais aussi « au libéralisme économique sauvage dont nous sommes témoins aujourd'hui ». En Amérique latine, le terme libéralisme désigne ce l'on appellerait aux Etats-Unis l'ultralibéralisme économique.
Intersubjective et relationnelle, l'identité chrétienne se trouve grâce aux autres et au Tout-Autre. Le sens est donné et découvert plutôt qu'inventé, et ceci non pas dans une volonté de combler le vide, mais dans une confrontation et un passage par celui-ci. L'homme crucifié en indique la voie.
Le développement dans l'Eglise de France de communautés locales gérées par des laïcs doit beaucoup à Mgr Albert Rouet. Mais cette expérience avant-gardiste et prometteuse est aujourd'hui menacée. Nous avons demandé à son initiateur de tirer un bilan de ce vécu.
Il y a 40 ans, des chrétiens de Genève, emportés par le souffle de Vatican II, se lançaient dans l'aventure des communautés chrétiennes de base (CCB). La conférence de Medellin de 1968 joua un rôle majeur dans la popularisation de ces groupes religieux et autonomes, souvent associés à la théologie de la libération. Aujourd'hui, la région genevoise compte six CCB. Certains de leurs adhérents sont engagés à titre personnel dans les structures de leur Eglise (les communautés n'ayant pas de liens institutionnels avec celles-ci). Témoignages de quelques membres de la plus ancienne des CCB du canton, celle de Chêne-Bourg.
Afrique, Asie, Amérique du Nord, Europe : les petites communautés chrétiennes fleurissent un peu partout dans l'Eglise catholique. Elles constituent une source de renouvellement possible, pour les diocèses suisses aussi.
Lorsque le cardinal Joseph Ratzinger fut élu pape, nous n'ignorions pas grand-chose au sujet de ses opinions théologiques ou de ses pratiques ecclésiales. Les idées de ce théologien avaient été abondamment publiées et partagées, notamment parce qu'il avait été préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Samedi 27 avril, est mort à l’âge de 96 ans S.Exc. Mgr Aloysius Jin Luxian, S.I., Evêque coadjuteur de Shanghai (Chine continentale). L’Evêque a été une personnalité clef dans l’histoire de l’Eglise catholique en Chine des cinquante dernières années. Il fut un homme de grande culture. Sa préparation, ses études en Italie, sa maîtrise de différentes langues européennes et sa sympathie humaine lui permirent de tenir toujours des contacts avec différentes personnalités et de bénéficier de l’estime et du respect de beaucoup.
Il est relativement nouveau de discuter dans le monde médical de la place des croyances ou des convictions religieuses dans la prise en charge des patients. La prudence est de mise, car la prise en compte de la spiritualité des malades en institution de soins (hôpital ou établissement de long séjour en particulier) est complexe. Elle demande au préalable une définition du terme de spiritualité dans le champ médical.
Comment expliquer l’aura de Mgr Damaskinos, premier métropolite de Suisse, décédé en novembre 2011 ? Son succès en tant que théologien, hiérarque, homme de l’oecuménisme, secrétaire pour la préparation du Concile panorthodoxe ? Qui était
cet homme auquel 14 titres de docteur honoris causa furent conférés par des institutions universitaires orthodoxes, vieille-catholique, réformées et catholiques romaines ? Et où trouvait-t-il sa force d’engagement ?
C’est grave, Docteur ? On le pressentait, mais maintenant on l’exprime ouvertement ; l’oecuménisme est gravement malade. C’est qu’après avoir débroussaillé les points les plus faciles, les Eglises s’attaquent aujourd’hui aux points théologiques les plus controversés.
Le Père Frans van der Lugt, supérieur de la communauté des jésuites de Homs, vit en Syrie depuis plus de 45 ans. Il a décidé de rester dans le pays, quoiqu'il arrive. Le jésuite hollandais vit, seul, dans la Résidence des Pères jésuites de Homs, dans l'ancien quartier chrétien de Bustan al-Diwan déserté par les chrétiens où, fidèle à lui-même et héroïquement, il continue à oeuvrer pour le dialogue entre communautés religieuses.