Le Service jésuite des réfugiés de Syrie a été fermé pendant trois jours suite à la mort tragique du Père Frans van der Lugt, lundi 7 avril. Toute la famille du JRS s'est dite très attristée et choquée.
«Le Père Frans était un exemple pour chacun d'entre nous. Il ne se contentait pas de prêcher l'amour et la réconciliation, il les vivait au quotidien - dans l'humilité et la compassion pour tous - et ce jusqu'à son dernier souffle», a déclaré le Père Peter Balleis sj, directeur international du JRS.
Bien que ne faisant pas partie, au sens strict du terme, du JRS, en tant que prêtre jésuite en poste à Homs depuis 50 ans, le père Frans était une source d'inspiration pour tous les jeunes qui représentent la majorité des volontaires à Homs, Damas et Alep. «Il incarnait la mission d'accompagnement du JRS, il la vivait au quotidien.»
Deux mois avant sa mort, le Père frans avait déclaré : « Je ne vois pas des musulmans ou des chrétiens, je vois d'abord et avant tout des êtres humains. Ici, je suis le seul prêtre et le seul étranger, mais je ne me sens pas étranger. Je suis le supérieur de la résidence. Comment pourrais-je la quitter, comment partir ? C'est impossible.»
Le Père Frans a vécu jusqu'au bout sa vocation qui était d'être avec les Syriens de toutes les confessions religieuses au cœur de leurs souffrances. Il accueillait les personnes déplacées dans la résidence jésuite située à l'intérieur de la vieille ville de Homs, leurs fournissant un hébergement et partageant les quelques provisions alimentaires qu'il avait. (Dispatche n° 352)