Le XXIe siècle commencé se caractérise par le développement de la mondialisation. Ce phénomène est contemporain d'un autre qu'on désigne - surtout depuis les événements du « 11 septembre 2001 » - comme un « retour du religieux ». Tout se passe comme si l'avenir de la mondialisation était lié au dialogue interreligieux, dialogue dont les rencontres d'Assise ont donné un magnifique exemple.

Malgré les apparences, musulmans et Suisses ne sont pas si étrangers les uns aux autres. Des interactions existent depuis pratiquement dix siècles ! Mieux connaître notre passé commun pourrait réduire l'ignorance de nombre d'entre nous vis-à-vis des musulmans de Suisse. Et peut-être informer ceux-ci sur certains traits de l'identité helvétique. C'est le but de cet article, qui découpe en trois phases l'historique de la rencontre entre musulmans et Confédérés, suivant un crescendo positif qui se laisse percevoir des débuts conflictuels, à une collaboration désirée et réalisée de part et d'autre.

Enseigner les religions à l'école devient une nécessité dans nos sociétés occidentales qui vivent le multiculturalisme et le multireligieux. Les enjeux de cet enseignement sont multiples, d'où la difficulté pour les acteurs concernés à s'entendre sur la forme qu'il devrait adopter. Enbiro en serait un modèle pertinent.

On peut et on doit se poser mille et une questions à propos de l'enseignement de la religion à l'école, ne serait-ce que celle du titre à lui donner. Les débats peuvent durer à perpétuité, mais quand il s'agit de réaliser concrètement des moyens pour qu'élèves et enseignants puissent avoir une approche tant soit peu qualifiée, les choses se corsent. Toutes sortes de choix doivent être pris, des délais doivent être tenus et, finalement, des matériaux doivent paraître, suscitant l'enthousiasme ou la réprobation.