La conception prophétique du jésuite Teilhard de Chardin a suscité de son vivant de sérieuses réticences de la part de l’Église catholique. Interdit de publication, pratiquement exilé, son œuvre n'a été éditée qu'après sa mort pas ses amis et ses disciples qui avaient compris la portée de sa pensée.
Vivant en des temps de "post-chrétienté", le langage du Credo chrétien ne nous est plus accessible, sinon par simple réflexe de répétition. Comment comprendre la divinité de Jésus-Christ, sa conception de l'Esprit saint, la résurrection du Christ et celle des morts, etc.? Autant de "croyances qui devraient revêtir un minimum d'évidence", écrit un lecteur de choisir. L'exégèse montre comment la foi dans l'incarnation du Fils de Dieu se développe dans les limites d'une culture et d'une époque. Et que c'est justement l'inévidence, qui nous ouvre le chemin vers la foi, en toute liberté.
La rencontre avec les grandes religions remet en cause une certaine prétention à l'universalité et une conception exclusive du salut. Pour le christianisme, le défi consiste à maintenir sa foi en Jésus-Christ, unique médiateur entre Dieu et les hommes, tout en reconnaissant que chaque religion peut être un chemin de salut pour ses fidèles. Le Père Dupuis, spécialiste reconnu de ces questions, et dont l'expérience et les publications théologiques font autorité, livre sa réflexion sur les conditions du dialogue interreligieux.
Le dernier des orientalistes, un grand islamologue, un artisan du dialogue islamo-chrétien, un écrivain majeur, un mystique habité du "feu de l'Amour divin": Louis Massignon était bien tout cela, mais il était surtout un homme d'une infinie compassion, marqué, depuis sa rencontre avec "l'Hôte sans visage", par le caractère sacré de l'hospitalité et le mystère de l'intercession rédemptrice.
Depuis quelque temps l’Église catholique est ébranlée par une succession d'affaires en lien avec la pédophilie. Le scandale fut particulièrement ressenti dans l'archevêché de Boston mais aussi plus proche de nous, comme récemment en Savoie ou à Sankt-Pölten (Autriche). L'occasion pour certains d'affirmer allègrement un lien de cause à effet entre célibat des prêtres et pédophilie. Assertion infondée si l'on s'en tient aux rares études scientifiques relatives à la question et à la psychanalyse.
Le dévoilement récent d'abus sexuels par des prêtres dénombre principalement des victimes de sexe masculin, alors que dans la société actuelle les victimes d'abus sexuels sont le plus souvent des filles. Y aurait-il réellement peu de fillettes abusées par des prêtres? Ou alors ne peuvent-elles pas parler? Et pourquoi? Marie-Madeleine Zufferey-Sudan tente de répondre à ces questions.
À l'heure où le manque de prêtres pose problème, la question du diaconat et de son développement se fait plus pressante. Or la façon de concevoir ce ministère varie selon les Églises locales. Un retour sur l'histoire mouvementée du diaconat permet d'appréhender le pourquoi de ces variétés et de mieux appréhender les ouvertures possibles.
Karl Rahner sj, un des théologiens les plus renommés du XXe siècle, est né le 5 mars 1904 à Fribourg-en-Brisgau. Vingt ans après sa mort, son témoignage de croyant et sa théologie n'ont rien perdu de leur actualité. Il nous a laissé en héritage une théologie pour le temps présent, enracinée dans l'expérience spirituelle. C'est à juste titre que Joseph Doré a écrit que Rahner "a marqué de manière décisive la plupart des questions qui se sont débattues dans l’Église catholique tout aussi bien durant la période du concile Vatican II que durant celle qui l'a précédé et préparé, et celle qui l'a suivi et exploité".
Le droit canon exclut les femmes du sacrement de l'ordre. Elles se voient ainsi refuser non seulement la prêtrise, mais aussi le diaconat. Une tradition basée sur un modèle culturel désuet de domination mâle, transformé en idéologie, plutôt que sur des motifs théologiques solides. Telle est la thèse que défend Uta Fromherz, qui rappelle les origines du diaconat, les contradictions du droit canon et montre pourquoi les femmes devraient aujourd'hui être admises aux ministères ordonnés.
En dehors du succès de quelques manifestations spécifiques, comme la visite du pape aux jeunes en Suisse les 5 et 6 juin, notre Eglise peine à attirer les 15-25 ans. Or, sans eux, pas d'avenir. Il faut donc absolument accorder une attention toute particulière à la pastorale des jeunes. Fort de son expérience, Michel Salamolard propose une série de pistes intéressantes, adaptées à la réalité.