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Comme c'est bizarre ! Après avoir été la bête noire des protestants pendant quatre siècles, saint Ignace commence à les séduire. Depuis quelques années, de plus en plus de réformés, et parmi eux beaucoup de pasteurs, s'adonnent aux Exercices spirituels. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, Ignace était considéré comme l'ennemi juré des réformés, et même si l'oecuménisme a fait du chemin, sa pensée reste suspecte, ne serait-ce qu'à cause de son allégeance totale au pape et à l'Eglise. Comment expliquer ce changement ? Peut-être parce que les Exercices spirituels permettent aux réformés de retrouver, paradoxalement dans le silence, le goût de la Parole.
Le dernier Synode des évêques - qui s'est tenu à Rome du 30 septembre au 27 octobre - n'amènera pas les résultats qu'on pouvait escompter d'une assemblée réunissant, durant quatre semaines, quelques deux cents cinquante évêques et responsables religieux. Le thème, «La personne et le rôle de l'évêque à la lumière du début du troisième millénaire», ne manquait pourtant ni de richesse ni d'actualité, mais la manière dépassée et sclérosée de procéder et de gérer le Synode a empêché un vrai débat et bloqué toute créativité. Il s'agit là d'une vieille plainte, mais c'est la première fois qu'elle a été ressentie et exprimée si ouvertement. Un point positif.
mardi, 06 novembre 2001 01:00

Partager le judaïsme

Arrivé à Genève il y a quelques années, Marc Guedj a d'abord été le rabbin de la communauté juive de cette ville. Progressivement, il a pris conscience du fait qu'il voulait se consacrer entièrement à une idée qui l'habitait depuis très longtemps mais dont il avait pris conscience grâce au grand rabbin de Metz, Léon Ashkenazi, au début des années 90. Celui-ci lui avait en effet proposé, à cette époque, de fonder à Paris un institut de diffusion du judaïsme. C'est à ce moment que Marc Guedj a réalisé combien il avait toujours voulu partager les trésors de la Torah; avec des juifs comme avec des non-juifs. Aujourd'hui, il a commencé à réaliser son rêve, mais pas à Paris. Depuis le début de l'année 2001, il donne deux fois par semaine des conférences et séminaires au Petit-Palais à Genève dans le cadre de la Fondation Racines et Sources, qu'il a créée en l'an 2000.
samedi, 06 octobre 2001 02:00

L'évêque entre Rome et son peuple

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L'évêque est-il d'abord membre du collège épiscopal ou responsable d'un diocèse ? Son premier souci est-il l'Eglise universelle et son unité ou les besoins particuliers de son peuple ? L'alternative n'est pas innocente. Elle implique des conceptions de l'Eglise qui entrent souvent en conflit. La Xe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, qui se tient du 30 septembre au 27 octobre à Rome, tente d'y répondre. Etat de la question.
Le récent voyage du pape Jean Paul II en Ukraine a remis sous les feux de l'actualité la division des chrétiens ukrainiens. A la fin du XIXe siècle, le métropolite de Lviv André Cheptytskyi (1865-1944) oeuvra activement pour l'union des fidèles du Christ, catholiques et orthodoxes. Toute une série de propos que le chef de l'Eglise gréco-catholique des années 1940 a tenus, soit lors des synodes de Lviv de 1940 à 1944, soit dans ses très nombreuses lettres pastorales, permettent de vérifier son infatigable action tournée vers la réalisation de son objectif. Sa sagesse va-t-elle se concrétiser ?
jeudi, 06 septembre 2001 02:00

La source perdue des Evangiles

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Les Evangiles constituent nos principales sources concernant les paroles ainsi que les faits et gestes de Jésus de Nazareth. Or les trois Evangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) remontent aux années 60 et 70 du Ier siècle de notre ère, tandis que celui de Jean se situe, pour sa rédaction ultime, autour des années 95. Il y a donc un large espace entre la mort de Jésus et la rédaction du plus ancien Evangile, celui de Marc.Très récemment, une équipe internationale d'exégètes a estimé avoir reconstitué la «source perdue des Evangiles», appelée encore «source Q» ou «source des logia».

Le «Message des Eglises sur l'avenir social et économique de la Suisse», est le fruit d'une consultation oecuménique. Remis officiellement aux autorités fédérales et aux partenaires sociaux le 1er septembre, il est l'aboutissement d'une démarche peu banale qui reflète une conception de l'Eglise dans la ligne de Vatican II.

Dire que la religion est l'objet d'une médiation n'a rien d'une affirmation révolutionnaire. La religion s'est toujours transmise par une médiation qu'elle soit orale, écrite, imprimée ou celle aujourd'hui des médias électroniques. L'élément incontestablement nouveau qui caractérise la situation contemporaine est la capacité «des médias modernes d'offrir des moyens illimités de manipulation symbolique au travers d'images et de représentations permettant de renouveler indéfiniment la narration».1 La question qui se pose, dès lors, est de savoir quels effets ont ces moyens illimités ?

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