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Les feux de la fête sont éteints. La vaste plaine de Tor Vergata est retombée dans l'anonymat. Deux millions de jeunes pèlerins ont rejoint leurs parents, leurs paroisses, la vie quotidienne. Qu'y a-t-il de changé sur la planète des jeunes catholiques en cette année jubilaire et quels enseignements tirer de l'incontestable succès et de la réelle ferveur des XVe Journées mondiales de la jeunesse à Rome, du 14 au 20 août 2000 ?
vendredi, 06 octobre 2000 02:00

Don Lorenzo Milani

Bien des figures marquantes d'une époque tombent dans l'oubli. C'est le cas de don Milani. Très critique à l'égard d'une institution ecclésiale s'attachant plus à offrir à la jeunesse de l'époque (Guerre froide) des divertissements pour la détourner du communisme que de l'instruire, il enseigna des années à des enfants de paysans afin de leur restituer la parole et la culture. Des écrits méconnus témoignent de cet engagement évangélique radical. Ils méritent le détour.
La richesse n'est-elle qu'une tare obstruant à ses possédants la route du paradis ? Où, selon l'usage que l'on en fait, est-elle chance de salut ? Au II e siècle déjà, Flavius Clemens, Père de l'Eglise, apportait d'éclairantes réponses à ce débat théologique, ouvrant ainsi la voie au christianisme social. Il faisait du partage des biens une valeur incontournable du christianisme et un facteur de stabilité sociale efficace. Une analyse qui s'applique au monde moderne.
Si l'art est matière de goût et l'appréciation esthétique largement une question de sensibilité, comment certains théologiens, tel Hans-Urs von Balthasar, ont-ils pu donner à la beauté, dans leur approche de Dieu et du divin, un statut équivalent à celui que la tradition chrétienne assigne à l'être, au bien et au vrai ? Si nous avons de ce qui est beau une vision subjective, si nous appelons ainsi ce qui nous plaît, comment peut-on en parler d'une manière absolue ? Bien plus, s'agissant d'un art qualifié de sacré ou de profane, est-il concevable de faire cette distinction sans être soi-même engagé dans la foi ? Avons-nous, en matière d'authenticité religieuse ou de beauté, affaire à des notions changeantes selon les cultures dans leurs dimensions à la fois sociale, historique et individuelle, ou peut-on reconnaître une certaine permanence à nos jugements, une certaine universalité à nos goûts ? Autant de questions difficiles, longuement débattues, auxquelles je n'entends pas donner de réponse ici, sans renoncer pourtant à proposer quelques distinctions qui me paraissent utiles.
Les événements de l'histoire souvent se répètent, mais nous ne savons pas toujours reconnaître dans l'actualité les enjeux qui permettront à l'humanité de faire un pas en avant. En effet, souvent ceux-là se cachent sous des apparences qui nous effraient. Le mal que nous préférerions ne pas voir peut parfois provoquer la découverte de ce qu'il y a de plus beau dans l'homme. Tout au long de leur histoire, les chrétiens témoignent d'une espérance qui est au-delà de toute espérance ; l'exemple de saint Maurice illustre encore aujourd'hui une telle victoire, qui dépasse notre logique et nos attentes. Il s'agit de celle remportée sur le mal et sur la mort, centre de la révélation chrétienne, qui est devenue l'expérience propre de tant d'hommes et de femmes à travers les siècles.
Fondé au Ve siècle déjà, le monastère de Romainmôtier a été placé trois cents ans plus tard sous la protection des saints Pierre et Paul, colonnes de la foi catholique, pour l'un, et du protestantisme, pour l'autre. Il est devenu depuis cinquante ans un haut lieu d'oecuménisme religieux, toujours vivant.
jeudi, 06 juillet 2000 02:00

Dans le ventre de la grotte

De nos jours encore, les grottes sont des lieux mystérieux, tout ensemble fascinants et dangereux, qui évoquent non seulement les lointaines époques des troglodytes mais aussi les neuf mois passés dans l'abri silencieux du sein maternel. L'histoire des fils de Dieu et du monachisme est marquée, elle aussi, par les grottes. Celle de Maria im Stein a débuté au XIVe siècle : le sanctuaire attire toujours plus de pèlerins, accueillis par des moines bénédictins.
jeudi, 06 juillet 2000 02:00

Entre lait et sang

Il y a plusieurs excellentes raisons de s'arrêter dans ce village sis, à 10 kilomètres de Zoug, en direction de Zurich : la beauté de son église cistercienne et un retour aux sources de notre histoire marquée par les conflits religieux. Les difficultés actuelles du dialogue oecuménique renvoient à une époque sombre, où les ardeurs de la foi et le désir de pouvoir l'emportaient sur l'esprit de conciliation.
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