La pleine conscience est une pratique fondée sur la méditation. Elle s'adresse à ceux et celles qui aimeraient développer une meilleure connaissance de soi, reprendre contact avec eux-mêmes ou, plus simplement, réduire leur état de stress.
Au-delà de l'effet de mode, la pratique régulière de la méditation a des répercussions positives sur ses adeptes, leur apportant un plus grand équilibre intérieur. A Notre-Dame de la Route, Centre spirituel et de formation des jésuites de Suisse romande, Luc Ruedin sj est convaincu de son bienfondé. Au point de proposer depuis des années des initiations à diverses techniques méditatives, comme le zazen ou la prière du cœur.
Le mercredi 29 janvier à la chapelle du centre St Boniface à Genève, l'association Les amis de Mar Moussa organisent une réunion autour de Paolo Dall'Oglio sj, enlevé en Syrie le 28 juillet 2013. Une réunion contre l'oubli, un acte de foi et d'espoir pour les amis et les proches du Père jésuite qui s'engage avec ferveur en faveur du dialogue interreligieux. Un hommage et un soutien pour Paolo.
Cette rencontre a été organisée à l'initiative du moine-novice Sébastien, du monastère irakien de Suleymanye, ami de Mar Moussa, et avec l'accord de la famille de Paolo. Lors de cette soirée particulière, des extraits du dernier livre du Père Dall'Oglio - La rage et la lumière. Un prêtre dans la révolution syrienne - seront notamment lus, un livre que Joseph Hug sj, jésuite membre de l'Association, a recensé pour la revue culturelle choisir1 .
Le clip de la chanson écrite par le frère de Paolo, Pietro Dall'Oglio, sera projeté à cette occasion, les paroles seront traduites. Puis on pourra entendre le témoignage du musulman Mohammed Ben Henda sur sa rencontre avec le prêtre jésuite et ce qu'il retient de leurs rencontres.
Autre point fort de la soirée, un extrait du reportage télévisé de la journaliste Laure Speziali sur Mar Moussa sera visionné, tout comme l'une des dernières vidéos montrant Paolo Dall'Oglio : « Bye Abibi. »
Adresse : Chapelle du centre St Boniface de Genève, avenue du mail 14, 2e étage.
1 A lire sur www.jesuites.ch et www.choisir.ch
Le créationnisme a toujours la cote. Et pas seulement aux Etats-Unis ! Sept écoles privées chrétiennes de Suisse romande, du groupe Association instruire.ch, enseignent les thèses créationnistes pendant les cours de sciences et les présentent comme véridiques, révèle l'agence de presse protestante Protestinfo. « Toutes les matières enseignées sont mises en lien avec les textes bibliques, cette démarche permet à l'enfant de réaliser que Dieu s'intéresse à ce qu'il étudie », explique Eric Tendon, président de l'Association. Malaise parmi les responsables de l'instruction publique des cantons romands...
Aux Etats-Unis, l'enquête réalisée par l'institut Pew Reasearch Center, publiée le 30 décembre 2013, montre qu'un tiers des Américains ne croit pas en la théorie de l'évolution des espèces. L'appartenance religieuse semble jouer un rôle déterminant dans l'adhésion ou non à la théorie développée par Charles Darwin. Les chrétiens évangéliques sont les plus farouches opposants au darwinisme, deux tiers d'entre eux considérant que « les humains et les autres êtres vivants ont toujours existé sous leur forme présente depuis le commencement du monde ». En revanche, 68 % des catholiques blancs estiment que le processus de la vie est dirigé par l'évolution, et la moitié d'entre eux que cette évolution est guidée par Dieu.
La valse des évêques : d'un côté la détermination de Mgr Huonder, évêque de Coire, à soutenir l'initiative Financer l'avortement est une affaire privée. De l'autre, l'opposition déclarée au même texte de Mgr Gmür, évêque de Bâle. Au centre, le ni oui ni non de Mgr Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg.
Le premier crie « au meurtre ». Le second estime inappropriée cette mesure qui « ne permettrait pas d'empêcher des avortements ». Le troisième argumente sur deux hypothèses qui, par trop d'ambiguïté, ne sont à même de satisfaire personne : « L'initiative revient à affaiblir l'opposition à l'avortement (...) Son titre indique que l'avortement est une affaire personnelle : elle accepte donc l'argument le plus courant des défenseurs de l'avortement (le libre choix de la seule mère). » Difficile dans ces conditions pour un catholique suisse de savoir à quel ecclésiastique se vouer.
En décembre 2012, les évêques suisses, par la voix Mgr Markus Büchet, évêque de Saint-Gall, secondée par celle de Mgr Gmür, déclaraient pourtant que cette initiative n'était pas la bonne solution pour protéger la vie. La Conférence des évêques suisses (CES) tenait néanmoins à préciser que sa prise de parole n'était pas un mot d'ordre en vue de la votation, et renvoyait déjà à la conscience de chacun. Le débat est loin de toucher à sa fin. Les milieux anti-avortement récoltent des signatures pour une autre initiative populaire intitulée Protéger la vie pour remédier à la perte de milliards. Date butoir : le 26 août 2014. Le comité d'initiative, emmené par le glaronnais Heinz Hürzeler, ex-conseiller municipal UDF, désormais membre du Mouvement socio-libéral, propose d'ajouter cette phrase à la Constitution : « La vie humaine est protégée. » Ce qui aurait pour effet d'empêcher l'avortement, mais aussi l'assistance au suicide ou bien encore le diagnostic préimplantatoire. Argument principal : l'avortement nuit à l'économie. La position des évêques du CES sera-t-elle alors plus claire ?
Du côté des Réformés, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, par contre, n'hésite pas à rejeter l'initiative demandant que l'interruption de grossesse ne soit plus prise en charge par l'assurance maladie de base. Elle partage avec les initiants l'objectif de réduire le nombre d'avortements, mais rejette la méthode : « Ce n'est pas en infligeant des sanctions, mais en ouvrant des perspectives de vie que l'on pourra empêcher des avortements. »