Aldo Brina
Chroniques de l’asile
Genève, Labor & Fides 2020, 144 p.
Le 2 mai 1992, Zlata Filipovic, 11 ans, se réfugie dans la cave de son immeuble de Sarajevo. Ce sont les premiers jours de guerre dans la capitale bosniaque. Pendant plus d’un an, l’enfant consigne dans son journal intime les détails de son quotidien bouleversé par la guerre. En 1993, le Journal de Zlata devient un best-seller.
Étienne Piguet
Asile et réfugiés. Repenser la protection
Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes 2019, 184 p.
Ce titre fait partie de la collection Savoir suisse, une encyclopédie du type Que sais-je, couvrant culture, économie, politique, arts, média, littérature et même sports, avec un ouvrage sur le football. Universitaires, chercheurs indépendants, auteurs d’ouvrages d’opinion, c’est une vaste palette que rassemble cette collection novatrice.
Passionnant, ce cheminement de pensée d’un jeune philosophe fougueux «à la gauche du gauchisme», jusqu’aux jours de sa vieillesse où on le traite de réactionnaire, dans un climat où dominent «les alternatives sommaires».
L’Europe, creuset d’une civilisation, subit le règne de la marchandise et du globish et est menacée par les communautarismes. L’auteur, philosophe, académicien, dirige l’émission Répliques sur France Culture. Il constate l’émergence d’un nouveau mur après la chute de celui de Berlin et depuis les attentats du 11 septembre à New York.
Alain Finkielkraut,
À la première personne,
Paris, Gallimard 2019, 128 p.
Il y a exactement 100 ans naissait sous les doigts d’un ingénieur russe farfelu et génial, Lev Sergueïevitch Termen (Léon Theremin), le tout premier instrument de musique électronique, le thérémine. Pour fêter cet anniversaire, l’ensemble de musique contemporaine Contrechamps a organisé en janvier et février trois concerts, à Genève, Pully et Bâle, avec l’une des plus grandes solistes de thérémine, Carolina Eyck. L’instrument aux sons mystiques vit en effet aujourd’hui une nouvelle jeunesse et fascine musiciens et chercheurs.
Après Ferdinand Hodler ou bien encore Zao Wou Ki, les artistes de la Vie parisienne autour de 1900 sont au Musée d’art de Pully, petit bijou qui jouxte la Maison C-F. Ramuz, dans le vieux bourg. Coup de maître que cette exposition éblouissante, avec Raoul Dufy, Toulouse Lautrec, Van Dongen, Chagall, Fernand Léger, Henri Matisse et bien d’autres, un événement né de la rencontre du musée avec une famille de collectionneurs, dont on peut voir les œuvres pour la première fois en Suisse.
Paris en fête
De l’Art nouveau au surréalisme,
le temps de l’insouciance
Musée d’art de Pully
Jusqu’au 10 mai 2020