Dans une interview, Fouad Nakhla sj, qui dirige le JRS Syrie, témoigne du soutien non seulement scolaire mais aussi psychologique que les jésuites essaient d'apporter à la population locale. «Pour la première fois, ces femmes peuvent déchiffrer elles-mêmes les notices des médicaments, les annonces dans les bus, les propositions d’emploi», se réjouit le Père Toni Kurmann sj, président de la Fondation. «C’est essentiel, car elles portent souvent la lourde responsabilité de leurs familles. Les hommes sont souvent absents: décédés, en prison, engagés comme soldats ou à la recherche d’un emploi ailleurs.»
Plus de la moitié de la population syrienne a dû quitter sa maison. Bien des enfants ne vont plus à l’école. Comment aider cette génération perdue? «Nous ne pouvons pas, nous pouvons juste en soutenir quelques-uns», déplore le Père Fouad Nakhla sj, qui dirige le JRS Syrie. «Les enfants ont assisté à la destruction de leur environnement et cela les a détruits intérieurement. Nous leur enseignons dans nos centres la lecture, l’écriture et le calcul, mais nous cherchons aussi à les aider à surmonter leurs traumatismes.»
Se retrouver seule avec ses cinq enfants -son aînée a 13 ans et sa cadette 6 ans- à Kafroun, un village situé près de la frontière avec le Liban, à 200 km de sa maison... Ce n’est pas ainsi que Fayza Tahan avait envisagé sa vie. Son témoignage reflète son combat et sa force.
Apprendre, encore
L’Akademi Tehnik Mesin Industri (ATMI) de Surakarta est une success-story. Fondé en 1968 par des jésuites suisses, ce premier atelier d’apprentissage a servi de modèle aux écoles professionnelles techniques de toute l’Indonésie. Le 29 septembre 2018, Toni Kurmann sj a assisté, avec une petite délégation suisse, aux festivités de son cinquantenaire. Il en témoignage dans nos pages.
Lire ce supplément de la Fondation Jésuites International paru dans la revue choisir n°690 de janvier-février-mars 2019 ici.