Steffen Windschall, de la Fondation Jésuites international, s’est rendu dans la région côtière du Bangladesh où sont bloqués, depuis 2017, 700’000 Rohingyas ayant fui le Myanmar. Il témoigne du quotidien des camps où des huttes misérables, faites de bambous et de bâches en plastique, traversent le paysage montagneux. Certaines de ces constructions de fortune font office d’école, mais sans que ce mot n’apparaisse sur une pancarte. Chacune accueille vingt enfants et leurs instituteurs bengalis. Condamnés à ne rien faire, leurs parents apprécient que les ONG leur confient de menus travaux qui tranchent avec leur quotidien terne. À l'image de Nazir Amad, gardien de nuit et père de six enfants, qui témoigne fièrement: «J’aide à rendre la vie dans le camp plus sûre.» Ou de Nurbahar, enseignante assistante: «Dès que j’ai commencé, mon mari est revenu vers moi.»
Quant à Stan Fernandes sj, directeur du JRS Asie du Sud, il revient sur la détresse des boat-people, ces réfugiés qui fuyaient, à la fin des années 70, le Viêt Nam par voie maritime. Le 14 novembre 1980, le supérieur général des jésuites, le Père Pedro Arrupe sj, fondait le Service jésuite des réfugiés (JRS). Il pensait que la crise des réfugiés prendrait bientôt fin et que d’autres défis les attendaient...
À lire en intégralité ici.