Dans un second article, le provincial des jésuites de Suisse, Christian Rutishauser sj, mène une réflexion autour de l'écriture sur les réseaux sociaux qui permettent à tout un chacun de faire connaître son avis sans difficulté. «L’anonymat dont on croit jouir assis devant son ordinateur fait tomber les inhibitions», relève-t-il. «À ce moment, le contrôle social est comme annulé. On se lâche, on déverse ce que l’on a sur le cœur. Et l’on n’a besoin pour cela que des éléments les plus rudimentaires de l’art d’écrire.» Il plaide pour plus de discernement: «Il me semble indispensable que des règles différenciées prévalent dans les divers espaces de parole: intime, privé, semi-public et public. Il faut aussi distinguer le discours officiel des propos personnels. Estomper systématiquement toutes les limites et exiger une transparence et une perméabilité totales est non seulement naïf, mais dangereux. Le monde numérique a ouvert de nouveaux espaces de communication, notamment au travers des réseaux sociaux, et nous devons commencer par apprendre à nous en servir.» Un article paru en version longue sur le site des jésuites de Suisse.
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